La résistance au changement peut avoir des impacts importants sur la rentabilité de l’entreprise et la sécurité des occupants des véhicules que vous réparez.
Le secteur automobile étant en constante mutation, les ateliers doivent composer avec les multiples avancées technologiques, les nouveaux produits et procédés de réfection. Qu’adviendra-t-il des entreprises qui n’arriveront pas à s’adapter à tous ces changements ? Seront-elles appelées à disparaître ? La réponse est probablement oui, car une chose est sûre : la résistance au changement ne semble plus une option.
Par où commencer ?
Pour faciliter l’adaptation, des programmes de certification et de développement professionnel ont vu le jour chez certains constructeurs et organismes du secteur automobile. Ces standards, qu’ils soient proposés ou exigés, ont tous les mêmes objectifs : s’assurer que les ateliers demeurent qualifiés pour effectuer les réparations et possèdent l’outillage requis pour le faire.
Ils permettent aux entreprises d’avoir un plan de match pour rester à jour, être rentables, concurrentielles et en mesure d’effectuer des réparations qui maintiendront la sécurité des occupants en cas de deuxième impact. Cependant, ces standards ne sont pas toujours faciles à implanter, car ils impliquent des changements ou des apprentissages essentiels pouvant générer quelques réticences.
Pourquoi résistons-nous ?
Rassurez-vous, la résistance au changement est un comportement normal, une réaction de défense face à une modification perçue dans son environnement. Par contre, chaque personne étant unique, nous ne résistons pas tous autant ou de la même façon. Plusieurs raisons peuvent occasionner de la résistance : l’effet de surprise, l’inconnu, l’augmentation possible de la charge de travail, le temps et l’effort à déployer pour s’acclimater, la personnalité, la crainte de ne plus être compétent, la peur de perdre son emploi ou son entreprise, etc.
Comment résistons-nous ?
Contrairement à ce que l’on peut penser, les manifestations de résistance ne sont pas toujours des comportements hostiles ou des refus catégoriques. Des manifestations indirectes comme ralentir le rythme de travail, être indifférent, ridiculiser le changement ou créer un climat défavorable pour orienter l’attention vers un autre sujet font partie des manifestations typiques de résistance chez l’être humain.
Rôle du gestionnaire
Pour réussir un changement, le gestionnaire a un rôle important à jouer. Premièrement, il doit avoir identifié et surmonté ses propres résistances, montrer l’exemple et mettre en place les conditions qui faciliteront l’adhésion au changement : bien informer ses employés sur le changement et sa plus-value, être à l’écoute des manifestations de résistance et rassurer ou encourager ses employés face à la situation.
Il doit aussi demander aux employés ce qui les préoccupe le plus par rapport au changement, afin de vérifier où se trouve le problème et de poser les bonnes actions : sont-ils inquiets pour leur travail ou celui de leurs collègues ? Ont-ils peur que ces changements nuisent à l’entreprise ? Doutent-ils de leurs capacités à changer ? Considèrent-ils avoir reçu toute l’information ? Finalement, il doit impliquer les employés dans le changement. Par exemple, les consulter avant de prendre une décision concernant les changements ou achats qui devraient être effectués en premier aidera à diminuer les résistances et à atteindre les objectifs fixés.