Avec l’avènement des véhicules électriques et hybrides, beaucoup d’encre a coulé sur les efforts des fabricants de pneus pour réduire le bruit, la friction, supporter le poids ainsi que minimiser l’usure.

Cependant, certaines technologies commencent à prendre subtilement plus de place tout en restant dans l’ombre des caractéristiques mentionnées plus haut. Les constructeurs tendent à vouloir se débarrasser de la classique roue de secours. Cette dernière étant lourde, encombrante et coûteuse, on cherche à la sortir du véhicule puisqu’elle est en quelque sorte un poids mort.

On doit alors proposer une solution aux clients aux prises avec une crevaison. On oublie parfois qu’une des fonctions fondamentales du pneu est de supporter le poids du véhicule par l’air présent dans cette enveloppe que l’on essaie de maintenir étanche au maximum. Viennent alors des technologies qui se trouvent dans le pneu qui ont pour mission soit de maintenir l’air ou bien de pouvoir rouler un certain temps en son absence jusqu’au prochain atelier de réparation.

Les limites des run flat

Plusieurs options existent comme les pneus à roulage à plat dit « run flat », d’obturateur de perforation ou bien de kit de gonflage de secours. Les « run flat » sont en fait des pneus dont la carcasse a été renforcée dans les flancs, qui permet de rouler un court laps de temps à vitesse modérée sans air. Bien que simples d’utilisation, ils ont certains désavantages comme un poids plus élevé, un comportement routier plus rude ainsi qu’une facture plus salée. Il faudra aussi fort probablement considérer à remplacer un pneu qui a roulé plusieurs kilomètres sans air, car la réparation de ce dernier pourrait être dangereuse ne sachant pas quels dommages la carcasse aura subie.

Sinon certains optent pour des technologies auto réparatrices qui souvent consistent en un enduit apposé à l’intérieur du pneu qui viendra obturer de petites perforations de façon automatique. Simple, facile pour l’utilisateur, affectant peu le pneu, cela est certes une solution intéressante. En revanche l’enduit rend la tâche plus ardue au technicien lorsque vient le temps de réparer le pneu et il faut être conscient que ce scellant ne pourra boucher des perforations de grand diamètre.

Une autre option veut que certains constructeurs mettent des « kits de secours » consistant en une solution à injecter dans le pneu par la valve grâce à une canette sous pression ainsi qu’un petit compresseur pour regonfler. Peu coûteuse et simple pour le constructeur, cette solution se veut plus complexe pour l’utilisateur et fera réciter les plus beaux mots d’églises au technicien qui aura à réparer le pneu par la suite, sans compter le risque de détruire le capteur TPMS.

Le pneu sans air

Et finalement vient tout simplement le pneu sans air. Véritable révolution du pneu comme nous n’en avons pas vu depuis les cent dernières années, cette technologie qui est en recherche et développement depuis un bon moment déjà par de nombreux fabricants de pneus dont Michelin et GM conjointement, semblent vouloir être déployée quelque part en 2024. Parions que plusieurs fabricants suivront.

Sans chambre à air, la fonction de support du poids se voit remplacée par de robustes rayons stratégiquement placés, dotés d’une certaine flexibilité absorbant ainsi les chocs de la route. Impossible à crever puisqu’il n’y a pas d’air, la perforation mineure de la bande de roulement n’aura donc pas d’impact sur le fonctionnement du pneu.

Je suis convaincu que les manufacturiers de jantes viendront marier de nouvelles technologies à ces pneus afin de pousser le concept encore plus loin. L’accélération de la technologie sera certes épatante et excitante !