400 km de Québec et 700 km de Montréal : c’est la distance qui sépare ces villes de Baie-Comeau… mais elle est bien plus grande.

Sur la planète, chacun vit à sa façon. Même chose dans l’immense Québec, où le quadrillage des grandes villes a peu à voir avec l’environnement des régions montagneuses ou maritimes. Le centre névralgique de la Haute-Côte-Nord a donc infiniment plus en commun avec les Rimouski, Matane, Sept-Îles et Gaspé, qu’avec les centres politiques et financiers.

En pays libre

À Baie-Comeau, on passe en quelques minutes de l’urbanité aux grands espaces d’eau comme de forêt, sans jamais subir quelque pression négative provoquée par les embouteillages et les cônes oranges.Cette différence majeure se sent dès les premières minutes de conversation avec Robert Arsenault, indissociable de son frère Luc, à qui appartient également Arsenault Pneus et Mécanique.

Alors qu’on en était à la dernière vague de vacances estivales avant la rentrée, et que l’équipe était forcément réduite, il a lancé qu’il est plus important d’en accorder plus que moins.

Ramer en sens contraire

Contrairement à la tradition, les frères Arsenault ont choisi d’être logiques, considérant que les joyeux retours au travail après vacances valent mieux que garder le personnel en laisse. Ce point de vue peut renverser, mais il n’a rien d’étonnant pour qui connaît ce duo des 400 bons coups, issus qu’ils sont de grosses familles ultra-hospitalières de Bonaventure.

Ils ont toujours le coeur à la fête, leurs portes étant à tout moment ouvertes à des flopées de proches et d’amis, et sont toujours volontaires pour les campagnes d’aide, dont celle de l’hôpital.

Sans cigare et remontant

Sportifs dans le sang, leur foi dans les bénéfices de l’activité physique étant égale à celle de leur respect envers tous, ils défraient systématiquement la moitié de ce que leurs employés y investissent.

C’est tout aussi à esprit ouvert qu’ils gèrent un atelier qui, parti d’une bannière Western Tire et de la vente de quelques centaines de pneus, a aujourd’hui un volume de quelque 13 000 unités. Il y a là, en version moderne, quelque chose de la bonhomie du marchand général d’une autre époque qui était tout à son affaire derrière son gros cigare et son p’tit remontant.

Jamais à l’aveuglette

Cette image ne suggère que le caractère de l’ambiance, puisque Robert et Luc sont plutôt le solide amalgame d’une excellente formation académique et d’une grande expertise.

Si on n’y donne plus de « P’tite Madame » depuis des lustres, on ne fait pas davantage de vente à l’aveuglette, les pneus ne seyant plus à tout véhicule et tout client.

La règle absolue est d’ailleurs de ne jamais conseiller un produit sans avoir vu l’un et l’autre ou sans les connaître, au même titre qu’il est risqué pour l’automobiliste d’acheter n’importe quoi.

Les pneus à 49 $

D ’ a i l l e u rs, quiconque est à la chasse au meilleur prix peut très bien se faire répondre qu’on a des pneus à 49 $, histoire de ramener gentiment le client à la réalité.

Gentiment, puisque le gros des acheteurs ignore tout du raffinement de ces produits qui peuvent les mener hors route s’ils sont non recommandés, comme les y garder contre vents et marées.

En cela, Robert et Luc tiennent mordicus à ce que l’équipe avertisse les clients de quelque anomalie, par exemple qu’il est risqué de rouler avec des pneus non conformes.

Regarder ailleurs

Être mis au défi est de ce piment qu’adore le duo, comme de se plonger dans ce qu’ils estiment être du plus haut niveau en mettant le pied ailleurs ; chez les Benoît Lepage et Yves Fredette, par exemple.

Robert y trouve d’ailleurs un plaisir quasi inavouable, lui qui fait partie depuis près d’une décennie d’un groupe de chefs d’entreprises de tout le Québec.

Membre des réseaux Point S et CAA-Québec, Arsenault Pneus et Mécanique, dont le bassin de 35 000 habitants compte une douzaine de municipalités, livre jusqu’à Tadoussac, Fermont et Baie-Trinité !