Cette édition est l’occasion de survoler ce qui nous reste à vérifier et les éléments sont si nombreux qu’on a peine à s’y retrouver.
Jusqu’au tournant du siècle, tout au plus, régnait sous le capot un trio désormais disparu : couvercle de distribution, rotor et câblage.
Abandonnées par les constructeurs, ces pièces étaient reliées à des composants mobiles et nécessitaient certains ajustements, dont celui du calage de l’allumage.
Calage électronique
Celles-ci ont été remplacées par des systèmes d’allumage inusables – un par cylindre – contrôlés par un ordinateur. Fini, le stroboscope.
Le calage se fait ainsi en continu pour chaque cylindre et à chaque explosion, se vérifie avec un analyseur et s’ajuste par la mise à jour du module de gestion du moteur. Quant aux bougies, elles ne sont pas disparues, mais leur durée de vie a été multipliée par quatre ou cinq ; on les remplace à 160 000 ou 200 000 kilomètres.
Filtre et soupape RGC
Disparu des entretiens réguliers, le filtre à essence fait partie du module de la pompe à essence, également géré par ordinateur.
C’est celui-ci qui vérifie et ajuste constamment la pression ; si elle baisse ou monte au-delà des seuils de tolérance, un code de défectuosité s’enregistre.
En outre, souvent inaccessible et devenue sans entretien, la soupape RGC est greffée au moteur et contrôlée par son module de gestion. ON ne peut donc en détecter la défectuosité ou le mauvais rendement que par un diagnostic électronique, puisque des codes de défaillance sont prévus pour nous en alerter.
Si les pièces mécaniques sont vérifiables à l’oeil, il est par contre impossible de diagnostiquer les systèmes sans brancher un analyseur à la prise OBD-II.
Baguettes et servodirection
Des constructeurs ayant éliminé les baguettes, c’est aussi l’informatique qui signale que l’huile et le liquide à transmission sont à un niveau insuffisant.
Il faut préciser qu’à l’exemple de toute nouveauté, plusieurs d’entre eux ont effectué des mises à jour qui améliorent la mesure du niveau d’huile moteur.
Par ailleurs, adoptées afin de réduire la consommation, les directions assistées par un moteur électrique supplantent les systèmes des précédentes décennies.
Conséquence, le liquide de servodirection, qu’on vérifiait lors des entretiens en raison des fuites causées par les hautes pressions, est lui aussi en phase terminale.
Réservé aux experts
Des réglages de jadis, on est passé à une informatique qui améliore la conduite, économise le carburant et permet d’éviter des problèmes et des bris. Ces quelques exemples de l’évolution technologique prouvent indéniablement que les inspections nécessitent désormais de l’expertise.
Les surprises qui se cachent sous le capot sont multiples et s’accroissent au point où nous sommes les seuls à pouvoir y mettre la main. En 2017, une mise au point devrait d’ailleurs comprendre systématiquement une analyse électronique et le téléchargement des mises à jour recommandées.