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Perspectives économiques : Le jeu de l’attente

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John Fanjoy est analyste économique à la Banque Scotia. Photo John Fanjoy

L’économie canadienne se maintient, mais les taux de la Banque du Canada ne sont pas encore au beau fixe.

En ce qui concerne l’économie canadienne, il n’y a pas eu de grandes surprises ces derniers temps, et ce n’est pas une mauvaise chose. Elle a relativement bien résisté par rapport à nos attentes face à une série de vents contraires, notamment l’environnement actuel de taux d’intérêt élevés. L’inflation restant supérieure à l’objectif de la Banque du Canada, il est peu probable que nous assistions à une baisse significative des taux d’intérêt à court terme, mais le marché du travail continue à créer des emplois et le taux de chômage reste à peu près conforme à ce qu’il était lorsque nous sommes entrés dans la pandémie.

Augmentation des ventes d’automobiles

En février, les ventes d’automobiles au Canada ont augmenté de 6,3 % par rapport à janvier 2024, en données corrigées des variations saisonnières. Elles restent volatiles sur une base mensuelle, mais ont continué à se remettre du ralentissement temporaire observé l’été dernier. Nous avons révisé nos prévisions de ventes au Canada pour atteindre 1,74 million d’unités en 2024, contre 1,71 million précédemment, et nous prévoyons une nouvelle augmentation à 1,78 million d’unités en 2025, à mesure que les taux d’intérêt et les problèmes d’approvisionnement s’atténueront.

Nous prévoyons que le taux directeur de la Banque du Canada restera à 5 % pendant le premier semestre 2024, avec des réductions au troisième trimestre. L’objectif de la Banque du Canada est de ramener l’inflation à un niveau cible de 2 %, alors que les données récentes montrent que l’inflation globale annuelle et l’inflation de base continuent à baisser, légèrement en dessous de la limite supérieure de 3 % de l’objectif de la Banque du Canada en février. La Banque du Canada pourrait commencer à abaisser son taux directeur avant que l’inflation ne retombe à 2 %, mais elle a besoin de données supplémentaires pour étayer l’idée que l’inflation se rapproche durablement de l’objectif.

Sur les huit réunions de la Banque centrale prévues au cours de l’année civile, nous ne prévoyons pas de modification du taux directeur avant la réunion de juin.

Les ventes totales de véhicules légers neufs en février ont été inférieures de 2,6 % aux niveaux non corrigés des variations saisonnières de 2019. Cela s’explique par le fait que les ventes de camionnettes se sont entièrement rétablies et ont augmenté de 9,2 %, alors que les ventes de voitures ont chuté de 37,7 % au cours de la même période.

L’augmentation constante de l’offre de véhicules neufs contribue également à faire baisser les ventes de véhicules d’occasion, ainsi que les prix que les consommateurs paient pour ces véhicules.

Les habitudes de consommation changent

Nous constatons également que les consommateurs modifient certaines de leurs habitudes de consommation, car ils tentent de faire face à l’inflation et à la hausse des taux d’intérêt. Le salaire horaire moyen des employés permanents est supérieur d’environ 5 % à ce qu’il était à la même époque l’année dernière, ce qui favorise les dépenses de consommation. Malgré cela, les gens sont plus enclins à rechercher des articles en solde, à acheter des articles de marque différente ou à acheter en gros pour maximiser les économies. Nous constatons également que de nombreuses personnes dépensent leur argent pour vivre des expériences plutôt que pour acheter des biens de consommation.

Aux États-Unis, les ventes de véhicules légers corrigées des variations saisonnières ont augmenté de 6 % en février par rapport à janvier, mais les consommateurs sont également à la merci d’une inflation persistante et de taux d’intérêt élevés, le taux moyen d’un prêt automobile neuf à 48 mois s’élevant à 7,85 % en février.

Nous prévoyons que les ventes de véhicules légers neufs aux États-Unis s’élèveront à 15,9 millions en 2024, puis à 16,7 millions en 2025.

Au niveau mondial, les ventes d’automobiles corrigées des variations saisonnières ont chuté de 3,7 % d’un mois sur l’autre en janvier, marquant ainsi la troisième baisse mensuelle consécutive. L’Espagne, l’Allemagne, l’Italie, le Royaume-Uni et la France ont connu une croissance positive, mais les ventes en Chine ont chuté de 10,1 %.

Dans l’ensemble, le Canada reste dans l’expectative. Il faut du temps pour que l’inflation diminue, et la Banque du Canada n’abaissera probablement pas son taux directeur tant qu’elle n’aura pas la certitude que l’inflation revient à son objectif. Mais nous constatons une évolution positive du marché du travail, des salaires et des ventes de véhicules dans l’ensemble, et nous sommes convaincus que la reprise se profile à l’horizon.

 

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