Des programmes comme la PCAAC offrent la possibilité de relever la barre pour l’ensemble du secteur de la réparation de carrosserie.
Du point de vue de l’industrie de la carrosserie, la pandémie de COVID-19 en cours a donné à de nombreux réparateurs l’occasion de bien examiner leurs activités et de réévaluer leur stratégie.
Dans de nombreux cas, nous avons vu les kilomètres parcourus s’effondrer, ce qui a entraîné une diminution des demandes d’indemnisation et une réduction significative des réparations. Pourtant, cette situation nous a offert une occasion sans précédent d’investir dans nos entreprises, notamment dans la certification et la formation des techniciens.
Nous avons vu, au cours des dernières années, une multitude de programmes de certification être mis en place par les constructeurs. Ces programmes, jumelés à l’évolution rapide de la technologie des véhicules, ont ajouté un coût et une complexité importants au processus de réparation de carrosserie. L’investissement dans des outils et des formations spécifiques est désormais essentiel.
Pas de norme minimale
Et malgré cela, il n’existe toujours pas de norme de réparation minimale et uniforme pour toute la province de l’Ontario. À l’AIA Canada, nous avons travaillé avec le gouvernement de l’Ontario, qui s’est engagé à s’attaquer aux problèmes fondamentaux liés au secteur automobile.
De notre point de vue en tant qu’association industrielle, l’activité de consultation avec le gouvernement s’est concentrée sur un ensemble minimal de normes pour les réparateurs de carrosserie en Ontario et sur un processus d’accréditation obligatoire afin de s’assurer qu’ils sont équipés des bons outils et de la bonne formation pour réparer correctement et en toute sécurité les véhicules d’aujourd’hui.
La confiance des consommateurs est essentielle pour garantir le succès du processus de réparation de carrosserie à tous les niveaux, qu’il s’agisse de l’atelier de réparation lui-même ou d’autres acteurs clés, notamment les assureurs, les vendeurs, les constructeurs, les consommateurs et les instances gouvernementales.
Il existe un consensus sur ce qui concerne le processus de réparation, mais à l’intérieur de ce processus, il existe toujours des opinions divergentes sur la manière dont il devrait être réalisé.
En s’accordant sur un seuil minimal de normes de réparation qui ne soient pas reliées à une marque et en travaillant avec le gouvernement pour y parvenir, il en résultera une plus grande responsabilité pour le secteur de la réparation de carrosserie, des réparations de meilleure qualité, des véhicules plus sûrs et une plus grande confiance des consommateurs.
Engagés pour l’avenir
Nous avons déjà vu que les ateliers de carrosserie qui ont investi dans le PCAAC sont ceux qui se sont engagés à assurer leur propre avenir et celui de l’industrie. Ils comprennent qu’investir dans l’avenir nécessite un engagement en matière de formation, d’outils et de processus.
Et bien que le climat actuel relié à la pandémie ait rendu plus difficile la vérification de ces actions, la capacité de montrer réellement, grâce à un programme comme le Programme canadien d’accréditation des centres de carrosserie (PCAAC), qu’un atelier a non seulement fait ces investissements, mais en fournit la preuve vérifiée, démontre son engagement à un niveau de fonctionnement plus élevé qui ne peut que servir à élever l’industrie dans son ensemble.
L’une des composantes fondamentales du PCAAC est la certification I-CAR Or et pour beaucoup d’entre nous, les circonstances actuelles sont un moment idéal pour doubler la formation des techniciens. Avec de nombreux programmes disponibles en ligne, cela n’a jamais été aussi facile.
Agir maintenant
Il viendra un temps où la pandémie prendra fin, c’est pourquoi nous encourageons les ateliers à profiter des programmes de soutien gouvernementaux actuellement disponibles pour allouer des ressources à la formation et à l’équipement, et ce, dès maintenant.
En prenant des mesures dans des moments comme celui-ci et en nous préparant à l’avenir par des investissements importants dans l’équipement, la formation et les processus, nous donnons aux ateliers de carrosserie et à l’industrie dans son ensemble la chance de prospérer.
Jean-François Champagne est le président de l’AIA Canada, une association nationale qui s’engage à servir les intérêts du marché secondaire automobile et des réparateurs de carrosserie à travers le Canada.