La CCPQ a diffusé auprès de ses membres carrossiers un aide-mémoire sur les normes et procédures (Ppages) pour les estimations, une charte approfondie et précise, leur permettant de ne rien omettre lors de la préparation des estimations.
« La raison pour laquelle nous avons formé un comité de travail spécifique composé de gens hautement compétants et issus de tous les secteurs concernés pour réaliser ce document, et y avoir consacré beaucoup d’énergie et de temps, c’est que nous avons tous constaté que plusieurs actions n’apparaissent pas dans les logiciels d’estimation. Nous avons donc préparé une liste exhaustive, une charte qui mesure toutes les étapes de réparation, inclus et non-inclus, ou de remplacement de pièces afin ne rien oublier et pour soumettre un estimé juste et conforme », explique Luc Fillion, conseiller spécial de la CCPQ qui a piloté ce dossier.
Construire une estimation solide
Comme l’explique l’introduction du document distribué à la fin octobre, chaque réparation est un cas d’espèce, et outre les normes du GAA, il faut tenir compte, entre autres, des recommandations des manufacturiers, et des procédures qui ne sont pas incluses dans le logiciel d’estimation utilisé. Il est important, afin d’éviter les contestations, de bien documenter ses demandes, avec des photos, des commentaires et des descriptions les plus explicites possible.
« Il existe plusieurs items qu’il est ainsi possible et justifié de mettre sur les estimations, mais qui sont parfois omis parce que les estimateurs sont surchargés et qu’ils ne prennent pas le temps de vérifier tous les détails », reprend M. Fillion.
Le document résumé est accompagné d’un dossier Excell complet détaillant toutes les étapes. Rappelons qu’il est le résultat du travail d’un comité d’expert composé d’une vingtaine de personnes et fait en collaboration, entre autres, avec les bannières.
Une approche globale
Tenant compte de toutes les opérations nécessaires à une réparation sécuritaire du véhicule, effectuée dans les règles de l’art, il se divise en trois parties. La première présente les opérations à ne pas oublier pour tous les dossiers, puis par section du véhicule qui sont à remplacer ou à réparer. Elle se termine avec trois tableaux récapitulatifs, qui se retrouvent dans les trois premiers onglets du fichier Excell.
Les normes du GAA se retrouvent dans la seconde partie du document, et sont synthétisées également dans le quatrième onglet du fichier Excell. Les autres opérations, qui ne sont pas couvertes dans les normes du GAA, mais qui peuvent être rémunérées, se retrouvent dans la troisième partie.
Afin de mieux rentabiliser leurs entreprises, la CCPQ encourage les carrossiers à utiliser son protocole d’estimation, en concomitance avec des systèmes comme Alldata ou Techadvisor ainsi qu’avec les recommandations des constructeurs.
Luc Fillion précise que ce document est conforme en tout point aux normes d’estimations édictées par les assureurs.
Ce document sera régulièrement mis à jour. Toutefois, il demeure de la responsabilité de l’estimateur de s’assurer des normes, des tarifs et des procédures en vigueur chez les différents assureurs.
« L’essentiel à retenir dans toute cette opération, c’est que le carrossier doit être rémunéré sur l’entièreté des travaux qu’il réalise en tenant compte des recommandations des constructeurs et en conformité avec les normes de sécurités qui prévalent », conclut Luc Fillion.
Les carrossiers membres qui n’auraient pas reçu l’aide-mémoire peuvent en faire la demande à la CCPQ.