Nous avons demandé à deux auditeurs du PCAAC comment ils percevaient leur travail relativement aux ateliers qu’ils visitent.
Le processus d’accès au Programme canadien d’accréditation des ateliers de carrosserie (PCAAC) est rigoureux. Un long questionnaire sur le site CCIAP.ca permet à l’atelier de monter son dossier. C’est par la suite que des auditeurs vont venir valider cette information en visitant les ateliers qui ont rempli les exigences documentées.
« Le premier constat est que les ateliers que je visite dans le cadre de l’accréditation au PCAAC inspirent immédiatement confiance, explique Carol Morin, expert en matière de carrosserie et auditeur pour le programme. Ces ateliers sont déjà en partant souvent à la fine pointe des formations et des équipements. L’important est que toute la démarche est documentée. On fait des photos des équipements, prenons des numéros de série en note et posons des questions aux propriétaires qui nous accompagnent souvent lors de l’audit. »
Le formateur Simon Beaumier a fait quelques auditions pour ce programme à ses débuts, question d’en voir la nature. Il a remarqué lui aussi que c’est souvent au chapitre des équipements pour l’aluminium que les ateliers n’ont pas tout ce qu’il faut. Mais c’est un correctif relativement simple à apporter.
Porte d’entrée sur le web
« Je crois qu’il va y avoir de plus en plus d’ateliers qui vont aller chercher cette accréditation, prédit M. Beaumier. Je constate que c’est une mise à niveau très intéressante des ateliers et je sais que les bannières vont favoriser leur implantation dans leurs réseaux respectifs. Je crois qu’il serait important que ce programme soit mieux connu des assureurs. » Selon lui, la démarche d’accréditation a été simplifiée depuis son lancement et que le site web permet d’avoir accès rapidement à la liste de tout ce qu’il faut pour monter un dossier et aller de l’avant.
Ce n’est qu’une fois que le gestionnaire d’atelier a bien complété ses documents qu’un rendez-vous sera pris avec un auditeur.
« J’ai été dans le domaine toute ma vie et j’ai terminé ma carrière en accompagnant les ateliers dans leur développement de meilleures pratiques, témoigne M. Morin. Je vois que le PCAAC va exactement dans cette direction. Quand vient le temps de visiter l’atelier pour valider la démarche on constate comment le secteur est devenu hautement technologique et de plus en plus perfectionné. Les propriétaires de ces ateliers doivent être fiers du niveau qu’ils ont atteint. C’est une approche très intéressante pour les ateliers qui travaillent en multimarques, car ils vont ainsi chercher une belle polyvalence. »
Rappelons qu’au Québec, le PCAAC est propulsé par la Corporation des Carrossiers professionnels du Québec (CCPQ) qui va d’ailleurs en soutenir le déploiement avec une stratégie renouvelée.