En cette époque de pénurie de main-d’oeuvre qualifiée, il est crucial de connaître les attentes de la relève.
En 2017, le Forum canadien de l’industrie de la carrosserie (CCIF) entreprenait une série de sondages adressés aux étudiants en carrosserie, dont les premiers résultats ont été présentés fin janvier lors du 20e anniversaire de l’organisme.
Jusqu’à présent, cinq consultations ont eu lieu : deux en 2017 et trois en 2018, auxquelles 555 ont répondu, dont 147 Québécois formés par quelques-uns de nos centres de formation professionnelle.
Ces sondages sont à la fois de très forts indicateurs de la motivation et des attentes de la relève, comme du financement et du type de formation qui lui sont offerts.
S’il est de tout premier intérêt de connaître leurs attentes, il est de bon aloi de savoir du coup si la carrosserie est leur premier choix de carrière, et à quel point ils sont soutenus sous diverses formes.
Soutien financier
Entre mars 2017 et l’automne 2018, ils sont de 6 à 7 sur 10 à avoir indiqué qu’il s’agit bien de leur discipline préférée, tandis que tous ont identifié leurs sources de financement.
Sous cet aspect, ce sont les subventions et les prêts étudiants qui forment encore le gros de l’aide financière, suivis de près par les bourses et les programmes d’emploi.
Ainsi constate-t-on entre autres que la proportion de répondants bénéficiant des programmes gouvernementaux varie selon les périodes d’inscription, de même que selon l’application de l’alternance travail-études.
À ce propos, le soutien du Québec croît d’ailleurs dans la même proportion que l’adoption de la formule duale permettant aux étudiants d’être salariés pour la durée de leur formation dans l’industrie.
Autres sondages à venir
Ces cinq premiers sondages ont eu lieu en mars et septembre 2017, ainsi qu’en janvier, mars et septembre 2018, tandis que le premier des deux exercices de 2019 a été effectué en janvier.
Les étudiants qui y ont participé étaient inscrits dans des écoles de l’Alberta, de la Colombie-Britannique, du Nouveau-Brunswick, de l’Ontario, du Québec et de la Saskatchewan.
Le but des sondages est de donner des clés aux carrossiers afin de faciliter l’embauche et la rétention de recrues déjà initiées aux conditions du métier.
L’exception québécoise
Hors Québec, il est impossible de s’inscrire au cours de carrosserie sans être à l’emploi d’une entreprise et en être parrainé.
Le pouls de 2017-2018 *
Les attraits, les attentes ainsi que les perceptions négatives du métier sont présentés selon l’ordre d’importance que les répondants leur ont attribué.
Attraits du métier
- Passion
- Réparation
- Salaire / Carrière / Personnalisation
- Diversité des tâches
Attentes professionnelles
- Esprit d’équipe / Stabilité
- Santé et sécurité
- Entraide / Environnement de travail
Conditions attendues
- Assurance groupe / Fonds de pension
- REER
- Partage des profits
Attitudes attendues
- Respect / Impartialité / Mentorat
Perceptions négatives
- Toxicité / Poussière
- Saleté
- Bruit
Financement
- Subventions
- Prêts étudiants
- Bourses
- Programmes gouvernementaux
Titre visé après 5 ans
- Carrossier
- Peintre
- Propriétaire d’atelier