Le spécialiste en méthode de travail Anouar Bélganche, directeur national des ventes chez Norton Saint-Gobain, était en direct de la plateforme Autosphere.ca le 14 aout pour une discussion de fond sur la mise en place de procédés efficaces en ateliers de carrosserie.
Cliquez ici pour visionner la rediffusion du webinaire « Le temps, c’est de l’argent ».
Ce webinaire — le premier du segment « Carrosserie » d’Autosphere.ca – se base sur un principe fondamental qui préoccupe bien des gestionnaires d’ateliers : « Le temps, c’est de l’argent ». Un adage central dans une industrie qui recherche « une constance des résultats », comme le soulignait l’animateur Michel Beaunoyer en début d’entretiens.
Le macro gestionnaire
Selon M. Bélganche, un gestionnaire qui vise à maximiser l’efficacité de ses opérations devrait le faire en amont, et agir en « macro gestionnaire » : « Les économies se font dans la gestion des grandes activités de l’atelier, et pas nécessairement en coupant dans le matériel utilisé, par exemple. »
« Le gestionnaire doit être un “marco gestionnaire”, explique-t-il. S’il s’attarde d’abord à tous les petits détails tous les jours, comme l’utilisation optimale du matériel et des produits, il n’aura pas une vision d’ensemble de ses activités. »
« Il est primordial de revenir en arrière et d’identifier les zones problématiques macro, — comme la gestion des chambres à peinture — puis s’assurer de planifier le travail de la journée à l’avance, pour ainsi maximiser la rentabilité des activités. »
Optimiser ses chambres à peinture
Selon ses observations en ateliers, ce sont les chambres à peinture qui représentent le principal enjeu des ateliers de carrosserie. « 80 % des problèmes d’un centre de carrosserie tiennent à la mauvaise gestion de la chambre à peinture, affirme-t-il, et cet enjeu, la plupart des gestionnaires l’oublient »
« Vous avez trois chambres à peinture ? Calculez ainsi un total de 24 heures d’utilisation potentielle par jour, illustre-t-il, dont vous disposez pour faire le travail de façon efficace. Vous bénéficierez certainement d’une rencontre de planification à chaque matin pour savoir quoi faire rentrer et à quel moment. Le reste, comme l’utilisation de matériel et de produits, s’ajustera par la suite. »
Maîtriser les nouvelles technologies
Côté informatique, M. Bélganche préconise comme bien d’autres experts la maitrise des processus d’analyse avant et après réparation avec un scanneur. Une opération qui, d’ici 2 à 5 ans, devrait se normaliser et imposer la présence d’un « technologiste » en atelier.
« On pense aujourd’hui aux recalibration des capteurs, aux reprogrammations, et il faudra éventuellement gérer les anti virus pour protéger les systèmes électroniques du véhicule contre le piratage. Votre atelier devra se doter d’une expertise pour le faire dédié à ces technologie, et consacrer un employé spécialisé dans ces technologies », explique-t-il.
L’expert invité a conclu la présentation par un principe à adopter dans une industrie qui impose sont lot d’adaptations : « Il faut savoir gérer notre propre résistance au changement. Nous sommes tous, incluant moi-même, prisonniers de nos habitudes ; c’est humain, et il faut l’accepter, puis faire les changements pour s’améliorer. »