En septembre 2016, Luce Rivest était la première à bénéficier du Programme canadien d’accréditation des ateliers de carrosserie de l’AIA.
Après avoir longtemps incité les carrossiers à prouver leur compétence par diverses certifications I-CAR, les constructeurs en font désormais un préalable à l’obtention de chacune de leurs propres certifications.
Experte en gestion d’entreprise, Luce Rivest a tout de suite compris que le statut I-CAR Or proposé par l’AIA Canada, obtenu après plusieurs mois de formation de ses techniciens, est une clé majeure pour l’avenir.
Le sommet en compétence
Très expérimentée en gestion, développement d’entreprise et mise en place de procédures, cette comptable de formation y a vu l’occasion idéale de faire reconnaître son atelier comme carrosserie de calibre.
Ayant radicalement transformé l’atelier, acquis en 2009, grâce à un mode de gestion finement rodé, elle et son équipe étaient convaincues de pouvoir réussir cette certification Or.
Aussi exigeant que soit l’exercice d’une quarantaine de volets, il correspondait davantage, à son avis, à une reconnaissance de la compétence de son personnel qu’à un objectif à atteindre.
Tout au peigne fin
« Même si la production est une chose et que la gestion en est une autre, nous avons développé des points de contrôle qui permettent de mesurer la productivité, l’efficacité et la rentabilité de façon simple et rapide.
« Il m’est ainsi possible de déceler promptement le moindre problème et d’ajuster le tir, tant en ce qui a trait à l’estimation et à la production qu’en ce qui concerne le service à la clientèle.
« Cette formule est très efficiente, à condition, évidemment, de l’appliquer en gardant l’esprit ouvert afin de mieux comprendre la réalité et la compétence de chacun, et d’accepter de se remettre en question. »
Équilibre et environnement
« Même si j’ai un faible pour les chiffres et les processus nécessaires à la réussite, je tiens tout autant à un juste équilibre entre la productivité et les conditions qui rendent les tâches agréables et sécuritaires.
« C’est d’ailleurs dans l’optique que tous soient à l’aise, qu’au fil des ans j’ai fait installer un aspirateur pour chaque technicien, et notamment opté pour l’éclairage aux DEL dans toute la bâtisse.
« Sous ces aspects, mon but a toujours été à la fois d’accroître la fierté et le sentiment d’appartenance de mes employés, et d’enrichir leur cheminement professionnel. »
Le défi I-CAR Platine
« Je suis très fière que tous mes techniciens suivent volontiers les formations que je leur propose, dont les deux débosseleurs, le peintre et l’estimateur qui ont obtenus la certification Platine.
« Ceux-ci avaient accepté avec enthousiasme de se soumettre à cette longue évaluation d’une quarantaine de cours pour lesquels ils ont de plus personnellement investi en temps.
« Bien que la partie pratique ait eu lieu dans l’atelier durant les heures de travail, il demeure que chacun y a consacré de nombreuses heures à domicile. »
Priorité à la formation
« Tous ont compris qu’en raison de l’évolution technologique et de la construction de plus en plus complexe des véhicules, ils ne peuvent plus réparer de la façon dont ils l’ont fait très longtemps.
« Conscients de l’impact de leurs réparations, ils savent que ce n’est pas seulement leur expérience et ce en quoi ils excellent qui sont en cause, mais l’information et les compétences qu’ils doivent acquérir. En somme, c’est l’orientation que nous nous sommes donnée qui nous a menés à cette certification I-CAR Or, qui nous permet de passer à l’étape de l’obtention des certifications émises par les constructeurs. »
Échanges et entraide
« C’est d’ailleurs dans le même esprit que mon frère Luc et son fils Simon travaillent avec leur équipe. Nous échangeons et nous nous entraidons beaucoup. J’apprécie énormément cette complicité », conclut-elle.
NDLR : Luc et Simon Rivest, dont l’atelier est à Joliette, ont emboîté le pas à Luce en faisant en sorte que leur atelier soit le second au Québec à avoir obtenu la certification I-CAR Or.
AMBASSADRICE RÉGIONALE On conçoit fort bien que Luce Rivest soit depuis décembre 2016 une ambassadrice de Prospérité Québec, dont l’objectif est de promouvoir l’entrepreneuriat et de faire connaître ce qui se fait chez soi.