Le CSMO-Auto rassemblait les acteurs des différents secteurs de l’industrie automobile et de la formation professionnelle pour le Grand rendez-vous de la formation, le 13 février à Drummondville.
Des représentants des grandes associations de l’industrie, des Centres de formation et du gouvernement ont profité de cette tribune pour prendre part à deux discussions de fond, portant sur les grands enjeux entourant la formation dans l’industrie. (Consultez la liste des participants au bas de cette page)
Meilleure harmonisation des formations existantes, adaptation aux besoins et intérêts de la main-d’œuvre, encadrement formel des formations et compétences par le gouvernement : les grandes aspirations ont été mises sur la table lors d’échanges composés de points de vue variés, complémentaires et divergents.
Apprendre à nous connaître
Comme l’a souligné Danielle Lechasseur, directrice générale du CSMO-Auto, la rencontre avait notamment pour but de générer des contacts entre intervenants qui se rencontraient parfois pour une première fois.
« On a beaucoup d’acteurs au Québec qui se concentrent sur la formation, mais on ne se connaît pas tous, a-t-elle souligné. Tous les intervenants ici ont les mêmes défis : déterminer les besoins de formation. »
« On veut aussi inciter les entreprises à investir en formation, mais il faut également convaincre des travailleurs de se former, a-t-elle ajouté. Tout le monde doit mettre la main à la pâte. »
Accroître la communication
Un consensus clair s’est notamment établi entre les participants sur l’importance d’harmoniser les ressources des différentes régions du Québec pour offrir des formations complètes et mieux centralisées pour les professionnels de l’industrie.
L’enjeu du dédoublement de certaines formations a d’ailleurs été mis sur la table lors des discussions, comme l’a aussi relevé Mme Lechasseur en fin de journée. « On dédouble le contenu des formations ; certaines régions peuvent avoir développé d’excellentes formations, puis on va tenter de faire la même chose ailleurs sans même savoir que ce contenu existe déjà. Il y a un réel besoin de mieux nous connaître. »
Pour un plus grand encadrement
Parmi les solutions mises de l’avant, Roger Goudreau, qui représentait l’AIA Canada, s’est prononcé sur l’importance selon lui et l’association, d’une reconnaissance officielle des métiers de la mécanique automobile et de la carrosserie, et l’encadrement de formations obligatoires des professionnels pour pratiquer leur métier.
« Si ces métiers existaient aux yeux du gouvernement, nous pourrions nous attaquer beaucoup plus facilement aux enjeux qui nous touchent. Nous nous assurerions aussi que les véhicules, qui sont de plus en plus complexes, soient réparés dans les règles de l’art et retournés sur les routes en toute sécurité. »
Michel Julien, président de Team Xtrem Tech a également offert une présentation aux participants présents, entre les deux panels de discussion. L’expert de l’analyse électronique reconnu à travers le Canada s’est entretenu sur l’évolution exponentielle des technologies dans les véhicules, et démontré par des exemples éloquent la nécessité pour l’industrie de se maintenir à jour.
Voici la composition des deux panels de discussions de la journée :
Table ronde sur les besoins de formation :
- Audrey Paradis, Carrosserie
- Éric St-Pierre, Recyclage
- Mario Comtois, Après-marché, vente de pièces
- Steve Oborne, Mécanique automobile
- Valérie Véronneau, Carrosserie
- Dany Caron, syndicat (SNEG-CSD)
- César Brunet, CFP
Table ronde sur l’adéquation entre l’offre et les besoins de formation
- Suzanne Proulx, CPA Montréal
- Jean-François Gargya, Carrosserie
- Roger Goudreau, Après-marché
- Éric Thibault, Québec en Réseau
- André Royer, MEES
- Marjorie Ménard, Fédération des Commissions scolaires
- Sylvain Murphy, Syndicat (Unifor, section locale 4511)
- Danielle Roy, Association québécoise d’alternance études-travail (AQAET)