Notre domaine recèle de périodes ponctuelles aux besoins bien différents. 

En effet, un peu comme les agriculteurs, nous avons plusieurs saisons.  Ce qu’ils vivent comme la saison des plantations et celle de la récolte se traduirait plutôt par : la saison des batteries, celle des pneus, puis la saison des climatiseurs, la saison de l’antirouille, suivi de celle des démarreurs à distance pour revenir à la seconde saison des pneus. Évidemment, avec chacune de ces saisons, vient son propre lot d’outils et d’équipements.

Destination qualité

Concentrons-nous donc sur les essentiels de cette chronique, soit les pneus.  Souvent une partie de notre atelier est consacrée à « entasser le stock à pneus ». Je ne pourrai jamais insister assez sur l’importance des équipements de qualité en 2020.

Il y a bien des années, une barre à pneus et une machine 40-40 faisaient amplement l’affaire. Maintenant, non seulement il nous faut des démonte-pneus ne touchant pas à la roue, des équilibreuses à la fin pointe de la technologie, mais aussi, plusieurs outils.

Prenons quelques instants pour regarder ces outils souvent perdus, mal-aimés et souvent négligés. Tout d’abord la pince à pesées : plusieurs manufacturiers dans le secteur en offrent, je vous dirais qu’il en existe deux types : les bonnes et les autres…. Indépendamment du fournisseur, vous aurez toujours la possibilité d’avoir une pince de première qualité et parfois même avec les embouts remplaçables. Après avoir minuté nos employés, je peux vous confirmer que cet outil de base est l’une des sources sous-estimées de la perte de productivité. L’investissement n’est pas glorieux, mais sauver deux minutes par véhicule, sur une journée, ça signifie un véhicule de plus !

Ensuite, parlons lubrifiants, pour lesquels je vous invite à la prudence. Un lubrifiant qui sèche trop vite est souvent la source de bris de pneu. À l’inverse, un qui ne sèche pas va permettre à la roue de tourner à l’intérieur du pneu et vous amènera à reprendre l’équilibrage suivant une plainte du client.

De plus je vous invite aussi à en prévoir un très liquide en vaporisateur afin de faciliter le travail lors du travail sur des pneus à profils bas ainsi que pour un pneu texturé pour les camionnettes à plus grand diamètre. Cela vous évitera sûrement de devoir assigner deux employés sur le montage d’un ensemble, voilà donc un autre gain de productivité facile.

Le remontage

Pour ce qui est du remontage, nos ateliers utilisent depuis quelques années des clés dynamométriques préréglées à deux livres et demi pour serrer les valves. Ce détail peut paraître futile, cependant, nous ne vivons plus de bris de corps de capteur ni de filets interne, ce qui a aussi amélioré notre rendement.

Puis, pour terminer le boulot, tous nos installateurs utilisent des extensions dynamométriques afin d’avoir le bon couple de serrage. Le but de ces dernières étant de limiter le serrage manuel, donc beaucoup plus rapide, sans pour autant négliger la précision et surtout, éviter l’excès duquel résultent des bris.

En conclusion, je souhaite vous confirmer, chers confrères, que malgré une remise en question fréquente, la qualité de l’outillage occupe toujours une place prépondérante dans la croissance de la productivité. Bien évidemment, nous serons aussi toujours dépendants de l’implication de chaque employé au sein de la chaîne, mais nous constatons forcément que l’économie d’équipement n’est pas une solution.

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Frédéric Champagne a joint l’équipe de la famille Desharnais à Québec en 2006. Il y occupe le poste de directeur des achats et de la mise en marché pour la division automobile. Il lui incombe d’être constamment à l’affût des avancées technologiques du domaine.