Nouveau président de l’Association des spécialistes du pneu et mécanique du Québec (ASPMQ), Jean-Denis Quenneville ne doute pas que les centres de pneus sont promis à un bel avenir.
Cet entrepreneur de la région de Québec opère deux centres de pneus sous la bannière O.K. Pneus. Le marché secondaire automobile n’a guère de secret pour lui puisqu’il y baigne depuis son plus jeune âge. « Mon père avait un garage de mécanique à Chicoutimi et j’y ai travaillé du moment où j’avais du temps libre dès mon adolescence. Je peux dire que je comprends l’industrie de l’intérieur. »
Siégeant au comité de directeur d’OK Pneus au titre de trésorier, M. Quenneville a toujours cru à l’importance de s’impliquer si on veut faire avancer les choses au lieu de critiquer sur les lignes de côté. C’est fidèle à cette philosophie qu’il s’est engagé auprès de l’ASPMQ pour en occuper aujourd’hui la présidence.
Un lieu de rencontre
« Il est de la première importance d’avoir un lieu où l’on peut se retrouver entre nous, faire l’état de la situation et trouver des solutions ensemble, résume-t-il. De plus, l’association a un grand rôle à jouer dans le soutien à la formation et travaille d’ailleurs avec les comités paritaires dans leur développement de nouvelles plateformes de formation. » Par ailleurs, confirme M. Quenneville, un des défis de l’industrie du pneu est sans contredit la nécessité de se maintenir à la fine pointe des connaissances techniques.
Jean-Denis Quenneville souligne que le secteur du pneu a su s’adapter au cours des dernières années et devra continuer à évoluer. Il cite par exemple la déferlante des ventes en ligne et l’impact de la vente de pneus par les grandes surfaces.
« Nous avons su changer la discussion pour la détourner du facteur prix uniquement, et la tourner vers notre expertise et la possibilité d’offrir des services d’entretien complémentaires. »
Et la mécanique
Car le portrait actuel des centres de pneus indique que rares sont ceux qui n’ont pas ajouté un service de mécanique à leur offre. « C’est le fruit d’un désir de créer des points de services complets qui est à l’avantage du consommateur, mais aussi, évidemment, des centres de pneus qui peuvent ainsi construire un plan d’affaires plus viable à long terme. Cela leur permet de mettre en valeur leurs employés qui deviennent plus polyvalents et peuvent ainsi bénéficier d’un horaire de travail plus intéressant que saisonnier. Mais cela implique un grand effort de mise à niveau des compétences. »
Maintenant à la présidence de l’ASPMQ, M. Quenneville souhaite profiter de ce mandat pour faire davantage rayonner l’organisation. « Notre travail a un impact direct sur nos opérations quotidiennes. Il faut que les gestionnaires de centres de pneus s’impliquent davantage pour faire avancer les dossiers qui nous tiennent à coeur. »
Un bel avenir
Le président de l’ASPMQ termine la discussion sur une note très positive : « Il faut se souvenir que même à l’ère des voitures électriques ou autonomes, elles rouleront encore longtemps sur des pneus. Et tant que les consommateurs auront besoin de pneus, ils auront besoin de spécialistes pour les servir.