Il n’y a aucune formule à succès autre que celle d’évoluer au rythme de la société et de ses technologies.
Quiconque connaît Richard Jalbert depuis longtemps n’a jamais été surpris de ses choix comme de ses innovations et de sa passion pour tout ce qui est de l’ordre du savoir-faire et du dépassement.
Il n’est pas étonnant d’apprendre que son rêve de jeunesse n’avait en apparence rien à voir avec l’automobile.
Précision et performance
De 16 à 23 ans, c’est Beatles en tête qu’il se produisait à titre de batteur au sein de groupes qui sillonnaient l’Est du Québec, le Nord du Nouveau-Brunswick et l’Est ontarien.
Il avait bien gratté la guitare durant la majeure partie de son primaire, mais la batterie a été l’étincelle qui, à la préadolescence, en a fait pour toujours un mordu de l’art du rythme, de la précision et de la performance.
Or, ce sont ces « folles » années de l’expression de soi et de perpétuels et fascinants défis qui, l’ayant obligé à « atterrir » dans le quotidien, l’ont parfaitement préparé à assister d’abord son père en matière d’estimation.
CAA, SAAQ et F1
À la mi-vingtaine, diplômé en mécanique et carrosserie, Richard Jalbert devient ainsi successivement estimateur, gestionnaire et copropriétaire de l’entreprise paternelle, devenue en 1994 un des centres d’inspection CAA-Québec.
Équipés de façon exceptionnelle d’un freinomètre à rouleaux, d’un dynamomètre et d’appareils de diagnostic de haute technologie, la compagnie sera trois ans plus tard mandataire de la SAAQ… et l’est encore.
M. Jalbert se distingue en outre par cette grande première que lui ont inspirée en 2009 NASCAR et la F1 : un puits où, sans rendez-vous, défilent les véhicules par ordre d’arrivée ; ce qu’apprécie grandement la clientèle.
Voir la file par Internet
Cette formule de changement de roues et de pneus, qu’il n’applique que lors des forts achalandages de l’automne et du printemps, est d’ailleurs régulée par une caméra vidéo permettant aux clients d’éviter les cohues.
Dès la première neige et où qu’ils soient, ils ont par Internet une vue directe sur le nombre de véhicules en attente et le rythme d’environ 15 minutes auquel ils se succèdent.
Les opérations sont simultanément effectuées par deux préposés et trois techniciens par véhicule, dont un qui supervise l’exécution et dresse le bilan d’une inspection visuelle complète.
Bilan visuel complet
Celui-ci comprend un constat précis de l’état des pneus, des freins et de la suspension, que Richard Jalbert juge prioritaire, ainsi que la vérification des témoins du tableau de bord.
La procédure exige une telle rigueur que M. Jalbert tient chaque automne une session de trois à quatre semaines afin que son équipe de huit surnuméraires soit rodée et fin prête pour le grand arrivage sur quatre roues.