Auto Prévention a souligné ses 35 ans d’engagement au sein du secteur automobile, en compagnie de plus de 150 participants rassemblés à l’hôtel Château Laurier pour le colloque annuel de l’organisme.
Articulées autour du bien-être en milieu de travail et présentées par des experts de renom, les conférences de la journée ont été précédées d’un bref cours d’histoire, mettant en lumière les moments clés de l’évolution d’Auto Prévention.
« Nous avons fait un progrès immense en 35 ans. Grâce notamment à notre travail de sensibilisation et d’information, au travail de la CSST et des acteurs en entreprise, le nombre de lésions en milieu de travail est passé de 10 000 dans les années 80 à environ 2050 en 2016 », soulignait Sylvie Malette, directrice générale d’Auto-Prévention.
Nouvelles réalités
Dans le secteur du pneu, Guy Letellier, qui siège aux conseil d’administration d’Auto Prévention et de l’Association des spécialistes en pneus et mécanique du Québec (ASPMQ), soulève des préoccupations relatives aux pratiques ergonomiques : « Dans un contexte où les pneus sont de plus en plus lourds, les principaux enjeux du secteur des pneus pour voitures de passagers et camionnettes sont relieuse à la santé musculosquelettique des travailleurs », résume Guy Letellier. « La tendance est aux camionnettes et VUS, ce qui implique des pneus qui atteignent aujourd’hui 19 à 21 pouces.
“Les ateliers disposent aujourd’hui de lèves pneus, mais pas tous. Nous favorisons aussi beaucoup la formation sur le maniement des pneus à Auto Prévention, notamment pour les employés temporaires embauchés pour les saisons des pneus, ajoute-t-il. Ces derniers devraient idéalement passer par des instructeurs d’auto prévention pour bien maîtriser l’installation des véhicules sur les ponts élévateurs et le maniement ergonomique des pneus.”
Sylvie Malette a également soulevé l’enjeu du levage des véhicules lourds hors atelier, une préoccupation chez Auto prévention : “Sur le bord de la route, par exemple, le terrain est mal nivelé”, affirme-t-elle, soulignant le décès récent d’un technicien affecté à cette tâche. “Les techniciens doivent voir à lever ces véhicules pour des changements de pneus et les procédures sont très mal définies, ce qui laisse place à des situations potentiellement très dangereuses.”
Un ensemble d’enjeux
Comme le mentionne également Mme Malette, de nouveaux enjeux comme les dangers reliés à l’entretien des voitures électriques, le manque de temps consacré aux activités de prévention en ateliers, les défis de langue et de littératie qui entourent l’embauche des nouveaux arrivants et les préoccupations reliées à la santé psychologique figurent parmi les dossiers qui pourraient également occuper l’organisme dans un avenir rapproché.