Une centaine de professionnels du monde des transports, membres de l’AQTr, étaient rassemblés le 4 décembre à l’Hotel Westin de Montréal pour le colloque « Le MAAS, plus qu’une tendance. »
De concert avec divers partenaires des secteurs publics et privés, l’Association québécoise des transports (AQTr) faisait le point ce mercredi sur le développement des systèmes de solutions de transport intégrées de type MAAS (pour Mobility as a service) au Québec.
Daniel Bergerons, Directeur principal, Planification des transports et mobilité pour l’Autorité régionale de transport métropolitain, assurait l’animation de cette journée, après avoir tracé les grandes lignes d’une solution en croissance, qui a ses projets pilotes à travers le monde.
Une dizaine de conférences au total auront permis de couvrir les principaux angles de la question, des défis reliés au développement et à l’implantation du MAAS, à la nécessité éventuelle d’implanter un tel système, en passant par les façons de fédérer les nombreux intervenants publics et privés qui devront intervenir.
Un travail de longue haleine
L’AQTr définit le MAAS comme «l’intégration de toutes les solutions de transport dans un seul service reposant sur un outil technologique unique offert aux usagers». Bref, dans une ville où le MAAS sera pleinement développé, une simple application mobile devra permettre aux usagers de planifier l’utilisation de tous modes de transports privé ou public (Autobus, Taxi, Véhicules de partage, Vélos, etc), réservation et paiements inclus.
Au Québec, le concept en est encore à l’étape de gestation, mais plusieurs organisations développent actuellement les paramètres d’un tel système, qui doit s’adapter à sa région.
La Société des transports de Laval (STL) fait parie des acteurs engagés dans le processus. Ali Haloui, chef au développement des services de la STL, a présenté le plus récent projet d’exploration de cette solution de transport, qui aura mobilisé la STL, la ville de Laval, Coop-Taxi Laval, Communauto, et plus de 600 répondants parmi la population. « Nous n’avons pas trouvé de formule magique, a conclu l’expert, mais nous avons pu constater que le besoin est bel et bien présent chez les usagers de la route. »
Le tout aura été suivi d’un exemple concret illustrant la suite potentielle des choses. Le conférencier Randell Iwasaki est directeur principale de la Contra Costa Transportation Authority, en Californie, qui déploie actuellement un programme de gestion de la congestion routière incluant la création d’une application de type MAAS.
« On essaie toujours de se fixer des objectifs basés sur les performances, a-t-il notamment souligné. Vous voulez convaincre vos partenaires privés? Faites-leur voir la progression de votre programme, petit à petit, et exposez-leur les résultats de projets semblables qui ont bien fonctionné ailleurs. »
La journée aura été ponctuée du concours Innovation Mobilité intelligente de l’AQTr. Quatre entreprises technologiques ont présenté leur application offrant un certain degré de mobilité intégrée. Les participants du colloque ont voté pour le projet Comptes Transit — Passeports mobilité universels, présenté par Sophie Leblanc, directrice au développement de produits pour l’application Transit.
Un compte rendu détaillé de l’évènement «Le MAAS, plus qu’une tendance» sera présenté dans la prochaine édition du magasine CamAuto.