Le respect des échéances et la logistique sont particulièrement importants pour Olymel, qui doit livrer chaque jour des milliers de produits périssables.
Dans ce contexte, pas étonnant que l’entreprise agroalimentaire qui distribue ses produits dans 65 pays possède sa propre compagnie de transport : Transbo. Opérée de façon hybride avec ses chauffeurs, mais aussi grâce à des contractuels, cette entité s’assure qu’il y a assez de main-d’oeuvre et d’équipements pour effectuer le travail en toute sécurité, dans le respect des budgets.
« La répartition est extrêmement importante parce qu’au-delà de la livraison aux clients, si une cargaison n’arrive pas à temps pour réapprovisionner un site, ça peut stopper temporairement les activités d’une usine », souligne Carole Grenier, directrice du transport de Transbo. Cette dernière dirige une équipe de 26 personnes affectées à la répartition, à l’administration et aux ressources humaines, ainsi qu’une centaine de chauffeurs et 15 employés de garage.
Surtout des camions de livraison
Le parc d’Olymel compte une centaine de camions lourds de classe 8 et 23 petits véhicules, allant de la camionnette à la voiture, en passant par les chariots élévateurs. Ses camions roulent en moyenne 119 500 et 161 000 km, selon qu’ils sont intra ou extraprovinciaux. Parmi ses modèles de tourisme, ceux utilisés pour la messagerie parcourent environ 80 000 km par année. Les acquisitions de camions sont effectuées au terme d’une location de 5 ans. Ceux-ci roulent de 8 à 10 ans tandis que les remorques sont généralement conservées 12 ans.
L’entreprise ne possède pas encore de véhicules hybrides, mais 350 de ses 500 remorques sont dotées d’une unité de réfrigération qui fonctionne autant au diesel qu’à l’électricité. Le tout, bien sûr, pour réduire les émissions de GES, mais aussi pour diminuer le bruit et économiser sur les coûts de carburant.
Entretien et sécurité
Pour Olymel, l’entretien préventif est indissociable au bon fonctionnement des activités. L’entreprise – dont le programme est reconnu par la SAAQ – dispose de sa propre équipe de mécaniciens, mais une partie des réparations, comme celles sous garantie, sont confiées à l’externe.
Pour la télémétrie et les logiciels, elle fait affaire avec Isaac Instruments mais gère l’information à l’interne. Olymel peut donc localiser remorques et camions et avoir accès à distance à la température des cargaisons.
L’outil est aussi utilisé pour bonifier son programme d’écoconduite. Les chauffeurs peuvent toucher 4 % de prime hebdomadaire s’ils se conforment à certains critères. Chaque semaine, le travail des meilleurs conducteurs est d’ailleurs souligné. « Avant, on faisait du renforcement périodique, mais maintenant, ils reçoivent une rétroaction en temps réel. »
Sur le plan de la formation, les nouveaux sont parrainés par un coach pour favoriser leur intégration. De plus, chaque secteur a son programme de gestion des risques et des rappels constants sont effectués.
Attirer la main-d’oeuvre
« Comme tout le monde, on se bat pour attirer des chauffeurs même si une fois à bord, nous avons une belle rétention », mentionne Alexandre Tarini, v.-p. logistique d’Olymel. Parmi les avantages de l’entreprise, il note la rémunération globale, la stabilité, l’état des véhicules et le fait que les chauffeurs peuvent revenir dormir à la maison le soir.
Seule représentante québécoise parmi les lauréats de 2016, Transbo a d’ailleurs reçu cette année-là un prix « Meilleur Transporteur Employeur » par l’organisation Ressources humaines Camionnage Canada. Elle l’a reçu de nouveau en 2017 et en 2018. L’an passé, Olymel a également remporté le Grand prix Créateur d’emplois et de prospérité du Québec pour l’embauche de 700 nouveaux employés.
Bref, si les défis d’embauche seront grands dans les années à venir, la gestionnaire et son équipe semblent bien outillées pour les relever.