Certains modèles de véhicules sont plus populaires et ont une valeur plus grande à l’extérieur de la province, voire du pays. Un aspect à considérer pour la revente ?
Avec la technologie, les parcs peuvent vendre ou acheter des véhicules à l’extérieur du Québec et du Canada, et ce, sans même avoir à se déplacer, fait valoir Simon Robitaille, vice-président régional de l’Est du Canada, ADESA, estimant qu’il peut s’avérer rentable, dans certains cas, d’envisager cette option.
« Notre base de clients connectée à notre plateforme numérique d’enchères LiveBlock est principalement formée d’acheteurs américains et canadiens, et permet aux vendeurs de maximiser les profits pour la revente de leurs véhicules, et ce, sans payer de frais de transport, d’exportation et de conversion, dans le cas d’une transaction aux États-Unis », fait-il valoir, précisant que l’entreprise est présente dans 75 marchés à travers l’Amérique du Nord.
« Grâce à cette plateforme, les gestionnaires de parcs qui mettent leurs voitures aux enchères locales peuvent aussi recevoir des offres d’acheteurs étrangers. »
Le facteur du temps
À l’intérieur du Canada, les véhicules peuvent être déplacés en deux semaines, d’un bout à l’autre du pays, et en quelques jours, sur de plus courtes distances. Sans préciser les prix, M. Robitaille indique qu’ils varient en fonction de la distance à parcourir.
Les transactions avec les États-Unis, toutefois, s’avèrent plus complexes. Pour des raisons administratives, on doit calculer une trentaine de jours avant que la vente soit complétée. Durant cette période, le vendeur doit accepter que les changements rapides dans le marché, notamment en ce qui a trait à la valeur de la monnaie, puissent le désavantager. Certains véhicules, par ailleurs, sont sujets à des taxes d’exportation, en fonction du pays où ils ont été conçus : un autre aspect dont les clients doivent tenir compte.
« Vendre un véhicule aux États-Unis peut être un choix très lucratif, mais peut aussi s’avérer risqué et couteux, en fin de compte »
Quelques avantages
Dans l’industrie des parcs, explique Jean-François Dumas, directeur régional, Est du Canada, Gestion de parc de véhicules Element, comme les constructeurs offrent des rabais pour l’achat de véhicules neufs, il devient souvent plus avantageux de s’approvisionner localement. Pour ce qui est de la revente, la plupart de ses clients, dit-il, ne souhaitent pas investir en temps et en argent pour exporter les véhicules, à moins que l’exercice en vaille vraiment la peine.
« On utilise l’encan pour disposer des véhicules. Comme ça, les clients n’ont pas à s’occuper de la revente directement. Ce qu’ils veulent, c’est obtenir le meilleur prix, le plus rapidement possible. »
Même son de cloche chez ARI. Selon Rodrigue Michaud, directeur de la zone Est, l’encan est la meilleure option pour les gestionnaires de parcs qui souhaitent se départir de leurs véhicules. Comme certains modèles ont plus de valeur dans d’autres marchés, toutefois, les impartiteurs peuvent être tentés de choisir un encan situé à l’extérieur du Québec.
« Les camionnettes sont populaires ici, mais le sont encore plus dans l’Ouest canadien et du côté des Américains. Les véhicules compacts et écoénergétiques sont plus en demande au Québec, tandis que les véhicules de luxe connaissent du succès en Ontario », fait valoir M. Dumas, ajoutant que les coûts de transfert d’un encan à l’autre sont d’environ 300 $.
« Il arrive qu’on bouge les véhicules là où la demande est la plus forte pour faire plus d’argent. Généralement, ça se fait à l’intérieur d’une semaine. J’ai déjà vu des cas où des clients ont fait jusqu’à 1000 ou 2000 $ de plus dans un autre marché. »
Les coûts de transport jusqu’aux provinces de l’Ouest, toutefois, peuvent grimper jusqu’à 1000 $, rendant la démarche plus rare.
« Le risque est plus grand, donc il est plutôt rare qu’on bouge les véhicules aussi loin. »