Moins d’un an après avoir annoncé que Gaz Métro devenait Énergir, la grande majorité du parc de véhicules de l’entreprise arbore déjà les couleurs de sa nouvelle identité visuelle.

Avec quelque 675 véhicules à transformer, Énergir s’est donné pour objectif d’actualiser son parc de façon progressive sur une période de deux ans, soit d’ici la fin 2019.

« Le changement d’identité fut un projet très mobilisateur, explique Simon Roberge, chef de service de la gestion du parc de véhicules, puisque plusieurs employés y ont pris part. La conception du visuel a d’ailleurs été réalisée par les équipes d’Énergir. »

Sachant qu’une proportion importante des véhicules est basée dans la région métropolitaine, la modification de ces derniers a été confiée à trois employés, tandis que dans les bureaux d’affaires en région, ce mandat est exécuté à l’externe.

Une gestion autonome

Avec 10 000 km de conduites de gaz naturel réparties aux quatre coins du Québec, l’entreprise doit veiller à ce que ses véhicules soient disponibles en tout temps.

Pour épauler les répartiteurs dans leur quête d’efficacité lors de situations d’urgence, la télémétrie permet de localiser chaque véhicule. La technologie fournit aussi des données sur le kilométrage, les accélérations et freinages de même que sur les appareils auxiliaires utilisés.

Une fois les données compilées, Énergir les intègre au sein d’un logiciel adapté pour répondre aux besoins de l’équipe de gestion de parc. Une personne se charge de l’interprétation et de l’élaboration d’analyses prédictives afin d’aiguiller les gestionnaires dans leurs décisions.

Chaque année, l’entreprise compte un renouvellement variant entre 10 à 15 % de ses unités. Énergir tend de plus en plus à suivre l’évolution de ses véhicules en fonction de leur propre cycle de vie, question d’optimiser les remplacements. Actuellement les camions lourds sont conservés de 10 à 12 ans, les VUS, 6 ou 7 ans et les véhicules de taille moyenne, entre 8 et 9 ans.

Lors de l’acquisition de nouveaux modèles, un comité de travail incluant des utilisateurs est créé, pour évaluer les besoins. Ensuite, l’aménagement intérieur est conçu par l’entreprise. « Nos gens passent plusieurs heures par semaine dans leur camion, alors on tient à ce qu’il réponde à leurs besoins tout en tenant compte des exigences opérationnelles », souligne M. Roberge. Rien n’est pris à la légère, puisqu’une fois aménagés, les camions-outils valent souvent le double de leur prix initial. »

Des carburants alternatifs

« Avant chaque acquisition, nous analysons la possibilité d’opter pour des véhicules alimentés par des carburants alternatifs. Si l’équilibre entre les besoins d’opérations, le coût d’acquisition et l’impact environnemental est atteint, nous allons de l’avant », note Julien Dolléans, conseiller principal en ingénierie des véhicules.

Actuellement, 10 % des véhicules roulent au gaz naturel comprimé (GNC), un combustible plus économique que les carburants traditionnels qui contribue à réduire les émissions de gaz à effet de serre.

« La technologie des moteurs au gaz naturel est disponible et mature, enchaîne-t-il.Nous venons d’ailleurs de commander trois camions exclusivement alimentés au GNC ». L’entreprise dispose également de modèles hybrides (gaz naturel et diesel) et électriques, notamment des Ford C-Max Energy et des Fusion électriques.

Ces derniers temps, plusieurs analystes se sont demandé si le poste de gestionnaire de parc était en voie de disparition. Chez Énergir, l’équipe en place prouve qu’il est bien vivant et qu’il permet d’assurer la flexibilité nécessaire au bon fonctionnement opérationnel de l’entreprise.