Les véhicules hybrides rechargeables (PHEV) seraient plus pertinents que les solutions 100 % électriques, du point de vue économique, pour limiter les émissions de gaz à effet de serre (GES), dans un horizon allant jusqu’à 2030, selon une étude.

Un rapport rendu par l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (ADEME) révèle notamment que pour les déplacements généraux, les solutions les plus pertinentes pour réduire les GES restent les transports en commun équipés d’une motorisation électrique ou hybride. Les solutions de véhicules légers PHEV arrivent tout juste après et devancent les solutions individuelles entièrement électriques et les transports en commun à motorisation Diesel.

On calcule que ces différentes solutions devraient permettre, d’ici à 2030, de limiter à 50 gCO2 le transport d’une personne par kilomètre. Ceci représente environ 4 fois moins qu’un véhicule à essence individuel de cœur de gamme actuel.

Les véhicules entièrement électriques, selon l’étude, sont « des solutions efficaces pour réduire la pollution locale (…) d’autant plus si elles sont très utilisées (à l’instar des bus) de façon à amortir l’impact de fabrication de la batterie par l’usage. » On indique néanmoins que la rentabilité économique de ces alternatives demeure limitée, puisqu’elles coûtent cher à l’achat, malgré les retours gouvernementaux. Ces véhicules devraient toutefois devenir des choix plus rentables d’ici 2030 avec la réduction annoncée du coût des batteries. On note également que la course à l’augmentation de l’autonomie est un point de vigilance, du point de vue des émissions de GES qu’elle engendre, mais aussi du point de vue de la rentabilité de la solution, ce qui pourrait freiner à terme son déploiement.

Parmi les choix de véhicules légers individuels, les solutions PHEV semblent donc les plus pertinentes du point de vue de l’impact GES, grâce à leur batterie de taille limitée adaptée à l’usage majoritaire du véhicule. Le manque d’aide en matière de subvention à l’achat limite néanmoins leur déploiement à l’heure actuelle.