Chaque année, une centaine de personnes meurent sur les routes du Québec durant 75 jours compris entre la fête nationale et la fête du Travail, selon ce que constate CAA-Québec. À l’amorce de cette période, l’organisation a décidé de faire la prévention.
En 2017, notamment, 92 personnes sont mortes lors de 88 collisions survenues durant cette période, soit 26 % de tous les décès durant l’année. On constatait même une augmentation de 4 % du nombre d’accidents mortels l’an dernier, par rapport à la moyenne des cinq années précédentes.
Dans l’espoir que le bilan de 2018 soit moins funeste que celui de 2017, la Fondation CAA-Québec propose de s’attaquer au trio «distractions, vitesse et fatigue au volant», soit trois causes d’accidents qui se démarquent davantage que l’alcool pendant cette période.
« Que ce soit le cellulaire, l’ordinateur de bord, la nourriture ou même un passager, peu importe. La distraction ne fait pas de distinction et le risque d’accident est bien réel », rappelle Marco Harrison, directeur de la Fondation CAA-Québec.
En ce qui a trait à la vitesse et à la fatigue, il énumère quelques faits :
- À 100 km/h, notre champ de vision est réduit de 50%
- Un impact à 50 km/h, c’est comme une chute de 4 étages. À 100 km, c’est comme tomber de 14 étages.
- Sur une distance de 20 km, rouler à 110 km/h, au lieu de 90 km/h, fait gagner à peine 2 minutes.
- On ne peut pas « refuser » la fatigue, c’est le corps qui décide. Ouvrir les fenêtres ou boire une boisson énergisante ne sert pas à grand-chose. Tout ce qui fonctionne, c’est de prendre une pause. Un arrêt de 15 ou 30 minutes peut faire toute la différence. Dans certains cas, il faudra simplement renoncer à prendre le volant.
- Un accident mortel sur cinq a lieu la nuit.
- Passer 24 heures sans dormir est l’équivalent d’un taux d’alcoolémie de 0,10.