Le 8 décembre, le ministre des Transports du Québec, André Fortin, a présenté son projet de loi modifiant le Code de la sécurité routière.
Même si le bilan routier s’est grandement amélioré ces dernières années, les gains sont de plus en plus difficiles à obtenir et les modifications proposées visent à mieux protéger les usagers les plus vulnérables tout en assurant un meilleur partage de la route.
Parmi les changements majeurs proposés, on note :
- un renforcement des pénalités liées à l’usage du cellulaire et du texto au volant;
- une plus grande sévérité à l’égard des récidivistes de l’alcool au volant;
- le devancement de la date à laquelle une automobile devra être munie de pneus d’hiver au 1erdécembre.
Le projet de loi vient aussi encadrer les voitures autonomes en conférant un pouvoir réglementaire au ministre des Transports afin qu’il puisse autoriser des projets pilotes pour une durée maximale de cinq ans.
On prévoit aussi l’augmentation des pénalités pour le non-port de la ceinture de 80 $ à 100 $ à 200 $ à 300 $. De plus le projet introduirait un couvre-feu pour les apprentis conducteurs d’un véhicule de promenade entre minuit et 5 h et augmenterait les amendes pour quiconque se stationne dans un espace réservé aux personnes handicapées. Une pénalité serait également introduite pour les véhicules à essence stationnés dans les emplacements réservés aux véhicules électriques.
CAA-Québec a salué les mesures annoncées en mentionnant qu’il s’agit d’un pas de géant pour l’amélioration du bilan routier. «Le ministre vient s’attaquer à deux des problématiques les plus criantes en termes de sécurité routière, soit la surreprésentation des jeunes dans le bilan routier et la distraction au volant », a affirmé Marco Harrison, directeur de la Fondation CAA‑Québec pour la sécurité routière.
En ce qui concerne la pose des pneus d’hiver, CAA-Québec se montre plus critique en soulignant qu’il s’agit d’une question de température et non de date. Comme les conditions météo varient énormément d’une année et d’une région à l’autre, l’organisme signale que le chiffre à retenir est 7 °C, soit la température à partir de laquelle il est recommandé de les changer.