En septembre 2016, l’administration Obama publiait des directives spécifiques destinées aux constructeurs de voitures autonomes. Ces directives — qui n’étaient pas appuyées par des règlementations officielles — incluaient une liste de vérification en 15 points envoyée aux constructeurs, qui traitait de la conception et des méthodes de test précédant la commercialisation des véhicules autonomes.
Le 12 septembre, le Département des transports des États-Unis et la National Highway Safety Administration (NHTSA) a publié une nouvelle version des directives fédérales pour les systèmes de conduite autonomes destinés à l’industrie et aux États qui utiliseront les voitures autonomes. Selon la NHTSA, ces nouvelles directives, rassemblées sous A Vision for Safety 2.0, se basent sur la politique précédente (septembre 2016) et tiennent compte des commentaires et observations du public et de l’audience du Congrès.
Cette nouvelle proposition fait volte-face à celle de l’administration précédente, celle-là même qui incluait la liste de vérification en 15 points destinée aux constructeurs. Plutôt, la nouvelle proposition mentionne que les constructeurs peuvent se soumettre sur une base volontaire à une auto-évaluation de sécurité, en vue de démontrer au public que leurs voitures autonomes sont sécuritaires.
L’Alliance of Automobile Manufacturers (AAM), qui défend les constructeurs, réagit positivement à la nouvelle proposition, affirmant que « les nouvelles directives fournissent un juste équilibre, permettant aux innovations émergentes de prospérer tandis que le gouvernement surveille étroitement les nouveaux développements. » Cependant, les groupes de défense des consommateurs jugent que la nouvelle proposition est un « pas en arrière » et qu’elle rendra les routes moins sécuritaires.
Les entreprises et les groupes de consommateur peuvent s’attendre à ce que des changements soient apportés à la proposition. Lors du dévoilement de celle-ci, Elaine Chao, secrétaire américaine des Transports, a annoncé qu’une version 3.0 était en préparation pour 2018 et qu’elle proposera une approche plus flexible aux technologies de sécurité de véhicules électriques.