Les dirigeants de sociétés de gestion de parcs de véhicules ont partagé leurs idées et leurs points de vue avec des professionnels du domaine lors de l’I&E 2017 de la NAFA.
Le groupe annuel d’experts de sociétés de gestion de parcs est un élément fondamental de l’I&E de la NAFA. Des dirigeants des plus importantes sociétés de gestion de parcs de véhicules de l’Amérique du Nord se réunissent pour partager leurs points de vue avec les participants et répondre à leurs questions.
Cette année, le groupe incluait Tom Callahan, président de Donlen, ChrisConroy, président et chef de la direction de Holman Business Services & ARI, Dan Frank, président de Wheels, Norm Lyle, président de EMKAY Canada, Jeffrey Schlesinger, président et chef de la direction de LeasePlan USA et Kristi Webb, présidente et chef de la direction pour l’Amérique du Nord d’Element Fleet Management.
Bien que le groupe ait abordé un large éventail de sujets, la plupart avaient quelques champs d’intérêt particuliers présents à l’esprit.
Les véhicules autonomes
La discussion s’est ouverte sur les voitures et les camions autonomes. Quoique la technologie soit assurément excitante à observer, combien de temps devrons-nous patienter avant de voir ces véhicules sur nos routes ?
Le groupe a conclu qu’un certain nombre de choses restent à faire avant que les véhicules autonomes deviennent omniprésents. Tout d’abord, la technologie doit être perfectionnée. Pour ce faire, de nombreuses entreprises investissent des milliards de dollars dans la recherche, ce qui semble porter ses fruits. En fait, l’aspect technologique pourrait être l’un des obstacles les plus faciles à surmonter. Le problème suivant concerne les coûts. L’un des experts a précisé que les coûts pour la mise en service des premiers véhicules autonomes s’élevaient à 150,000 $ US par véhicule pour le lidar, les ordinateurs et autres composants électroniques. Ces coûts ont nettement diminué depuis, et ils devraient continuer de baisser au cours des cinq prochaines années.
Nous devons également examiner les questions liées à la règlementation. Selon le groupe d’experts, cette étape pourrait nécessiter moins de temps que certains l’imaginent, puisque les avantages pour la société en matière de sécurité, de réduction des émissions et de la congestion, d’amélioration de la productivité et de la mobilité pour les personnes âgées, etc., sont indéniables. De nombreuses personnes travaillent aux changements à apporter à la règlementation.
Le dernier défi concerne l’acceptation sociale. La majorité des gens sont mal à l’aise à l’idée de ne pas être en contrôle d’un véhicule, mais à mesure qu’ils se feront à cette idée, ils seront plus susceptibles de l’accepter.
Des parcs de véhicules autonomes
L’arrivée des voitures et des camions autonomes soulève un autre point. Dans un monde où il suffit d’appuyer sur un bouton pour qu’un véhicule se pointe et nous amène là où nous le souhaitons, aurons nous toujours besoin de gestionnaires et de sociétés de gestion de parcs de véhicules ?
Les experts semblaient s’accorder pour dire que ce scénario ne correspond pas au monde dans lequel nous devrions évoluer. Puisqu’une grande partie de la gestion des parcs concerne l’entretien des véhicules, l’application des lois et d’autres tâches similaires, ces besoins ne pourront être comblés en optant pour un parc de type Uber. Les véhicules doivent être dotés du bon équipement afin de répondre aux besoins spécifiques de chaque parc. De plus, comme de nombreux véhicules de parcs sont marqués, il serait illogique de s’en départir. D’après les panélistes, la différence du côté des ventes pourrait résider dans certaines applications urbaines où les gens n’auront pas besoin de posséder de véhicule. Cette situation ne conviendra pas à tous puisqu’il faut tenir compte de la productivité, qui diminuera si les gens doivent attendre un véhicule pour aller d’un rendez-vous à l’autre. Des avantages pour les parcs Les véhicules autonomes du futur pourraient en fait accroître la productivité puisqu’ils serviront de bureau mobile, permettant à l’occupant de travailler tout en se déplaçant. Tout compte fait, Uber ne sera pas une solution envisageable pour la majorité des parcs.