Alors que le gouvernement fédéral souhaite légaliser la consommation de cannabis à des fins récréatives d’ici un an, CAA-Québec croit qu’il faut approfondir les connaissances et améliorer la loi de même que les sanctions afin d’assurer la sécurité de nos routes.
L’organisme se range derrière les recommandations émises par la Traffic Injury Research Foundation (TIRF) dans son étude intitulée Cannabis et sécurité routière : Enjeux stratégiques.
Cette étude recommande de poursuivre les recherches sur l’impact de la consommation de cannabis sur la conduite automobile. Elle stipule que l’ajout de policiers formés pour déterminer si un conducteur a les facultés affaiblies par les drogues et l’achat de dispositifs de dépistage sont des mesures essentielles.
Vice-présidente des communications et affaires publiques de CAA-Québec, Sophie Gagnon rappelle que 73 % des Québécois se disaient inquiets de l’impact de la législation sur la sécurité lors d’un sondage mené à l’été. CAA-Québec souligne également que dans l’État de Washington, qui a légalisé le cannabis en 2012, le nombre de conducteurs impliqués dans un accident mortel et ayant consommé récemment de la marijuana est passé de 8 à 17 %. De plus, en 2014, un conducteur sur 6 impliqué dans un accident mortel avait fait un usage récent de cannabis.
CAA-Québec souhaite que le groupe de travail fédéral qui remettra son rapport au gouvernement à la fin novembre tienne compte des inquiétudes des Canadiens et de l’expérience des États américains ayant légalisé le cannabis.