La Fondation CAA-Québec tenait la deuxième édition de son lunch-bénéfice le mercredi 6 novembre à 11 h 30, au Centre de Sciences de Montréal, sous le thème « la sécurité n’a pas d’âge ».
La discussion était animée par le journaliste à la Presse Tristan Péloquin, qui a collaboré à l’occasion avec la CAA dans le cadre d’enquêtes, et avait comme invités Robert Poëti, homme politique et ancien agent de la Sûreté du Québec ; Marouan Bel Fakir, conseiller régional en sécurité routière de la Société de l’assurance automobile du Québec (SAAQ) ; ainsi que Dr David Lussier, gériatre.
Alors que beaucoup pensent que les aînés sont particulièrement dangereux au volant, des statistiques tirées du dernier bilan de la route de la SAAQ ont démontré que les gens âgés de 75 ans et plus n’ont été impliqués que dans 3,9 % des cas d’accidents.
Prévention
« Notre 1er objectif est de permettre aux gens de rester derrière le volant le plus longtemps possible, dans les conditions les plus sécuritaires possible », a précisé le directeur de la Fondation CAA-Québec, Marco Harrison.
C’est pour cela que sur le site de la Fondation, il y a un accès au guide mis à la disposition de tous, intitulé « La bonne conduite n’a pas d’âge ». Ce dernier contient de l’information utile pour accompagner les aînés, ou leurs proches, à travers la conduite à un certain âge.
Également, le formulaire M-28 relate l’état de santé du patient (troubles visuels, troubles auditifs, troubles neurologiques, etc), et permet de déterminer si quelqu’un est apte à prendre le volant sans représenter un danger pour lui-même ou pour les autres. Ce document doit être rempli par un médecin à la suite d’une évaluation des capacités physiques et mentales. Il est obligatoire par la loi à 75 ans, 80 ans, puis tous les deux ans.
Selon M. Harrison, « la bonne conduite, ce n’est pas une question d’âge : c’est une question de bonne santé ! Le vieillissement peut nous jouer des tours. Il faut adapter sa conduite et CAA-Québec peut aider ! »
Adaptation
Poëti, lui, précise que « les technologies telles que l’assistance au freinage d’urgence, et le détecteur d’angles morts entre autres, améliorent les capacités de conduite de tous, à condition de savoir s’en servir. Malheureusement, ce n’est pas le cas pour beaucoup d’aînés. »
D’ailleurs, 60 % de la population pense que des cours d’appoint seraient utiles pour les personnes âgées.
Renonciation
Poëti explique qu’alors que certains prennent leur retraite de conduite, cela n’est pas toujours évident. Par exemple, en région, les moyens de transport ne sont pas aussi développés qu’en ville. La perte du permis peut donc symboliser la perte de l’autonomie de l’individu.
L’un des invités a souligné un point important : il peut être plus difficile pour les hommes de remettre leur permis, puisque pour certains, cela affecte leur image. En effet, plusieurs considèrent que cela peut porter atteinte à leur virilité.