Les « miracles » depuis longtemps attendus de la haute technologie ne cessent de se manifester, y compris en matière d’éclairage.
Il y a 50 ans, la révélation était l’avènement des phares halogènes de marques Bosch, Lucas et Hella, dont ne s’équipaient que les Québécois soucieux de sécurité.
Après les ampoules de quelques chandelles des coccinelles des années précédentes, et les faiblards phares scellés qui ont mis des années à quitter le marché, l’industrie a fait de grands pas.
L’absolu en sécurité
À l’halogène, ont succédé les éclairages de type xénon, supplantés par les ensembles aux DEL configurables à volonté, dont la puissance et les caractéristiques sont inégalables.
Selon le choix des constructeurs, chaque phare contient grosso modo 10, 26, 32 et même 84 diodes électroluminescentes — DEL — gérées de façon à éclairer l’environnement de façon optimale.
Ces technologies épatent autant qu’elles représentent un absolu en matière de sécurité, la première étant le fait que ses fonctions adaptatives anti-éblouissement sont spectaculaires.
Lors du croisement et de la présence de matériaux réfléchissants dans la portée des phares, l’éclairage n’est réduit que sur leurs surfaces.
À ceci s’ajoute la projection sur la chaussée de divers signaux tels un passage piétonnier, une indication de virage ou des balises de largeur de voie.
100 000 heures
Les DEL, 140 % plus lumineuses que l’halogène, ont de quoi faire saliver davantage qu’à l’époque où ce type d’éclairage était présenté de bon aloi par la biblique expression « Et la lumière fut ».
Cette merveille que sont les ampoules DEL fait envie, fût-ce par la qualité première d’être plus puissantes que les halogènes, tout en étant 60 % moins énergivore.
S’il faut multiplier par quatre le budget pour acheter des DEL, celles-ci le valent amplement puisque leur longévité, selon la qualité de fabrication, est de 100 000 heures plutôt que 450.
Il est cependant dommage qu’en raison de leur système de refroidissement, il soit encore impossible ou difficile d’en installer sur des véhicules dont les connecteurs sont protégés par un cache-poussière.
Par contre, les propriétaires de vieilles automobiles équipées de phares scellés peuvent les remplacer sans problème, puisque les DEL sont également offertes sous cette forme.
Au millimètre près
Étant donné la puissance des DEL, et leur nombre dans le cas de l’éclairage adaptatif, il est primordial que leurs phares soient correctement réglés en tenant compte de leur configuration.
Un réglage incorrect réduit radicalement le champ de projection, tandis qu’un angle trop élevé éblouit dangereusement les autres conducteurs ; à l’ultra raffinement, s’impose une rigoureuse précision.
L’époque de l’ajustement approximatif effectué à 10 m d’un mur cible « formaté » à cette fin est révolue, les appareils de réglage ramenant cette distance à 50 cm !
Quant à la précision, il est par le fait même question de millimètres près, sachant que chaque erreur de 5 mm sur l’écran de lecture correspond sur route à un écart de 10 m.
Il suffit d’ailleurs d’un écart de 1 % vers le haut ou le bas, pour que les feux de croisement situés à une hauteur de 60 cm éblouissent ou éclairent insuffisamment loin.