Cette chronique s’adresse à tous ceux qui travaillent dans le marché secondaire.
Afin d’être en mesure de développer une expertise et ainsi connaître les tendances du marché à court et long terme, je dois vous avouer que j’aime m’impliquer et faire des recherches dans tout ce qui influence directement les magasins de pièces d’auto ainsi que les ateliers mécaniques.
Hybride et électrique
Les ventes de véhicules hybrides et électriques existent déjà depuis quelques années. Malheureusement, pour l’entretien et la réparation, ce segment n’a pas vraiment trouvé sa place dans le marché secondaire. Mais cela s’explique.
Pour être en mesure de comprendre toutes les ramifications à ce sujet, j’ai dû investir beaucoup de temps. J’ai entre autres côtoyé des journalistes automobiles, assisté au Consumer Electronics Show de Las Vegas, visité le salon des véhicules électriques et assisté à de nombreuses conférences sur les véhicules électriques.
Plusieurs points doivent être éclaircis. Tout d’abord, la société aime les bien-pensants, ceux qui font des choix écologiques. Hélas, une grande partie du marché secondaire ne fait pas partie dece groupe. Le premier choix écologique devrait être l’entretien de nos véhicules pour en prolonger leurs vies. Alors, pourquoi ne pas obtenir les mêmes tribunes avec autant de vigueur que la promotion des véhicules électriques, ce qui à mon avis rejoindrait toutes les classes de la société, mais ce n’est pas « glamour ». Malheureusement, l’inspection et l’entretien des véhicules au Québec ne font pas partie des priorités du gouvernement ni de nos mentalités.
La mouvance vers les véhicules hybrides et électriques est un incontournable qui va progressivement augmenter selon les subventions et plusieurs autres facteurs. Le problème majeur de cette partie de l’industrie c’est qu’elle est laissée à des personnes se déclarant porte-paroles travaillants en silos qui ne connaissent presque rien dans la chaîne alimentaire du marché secondaire. J’ai pu en faire les frais et l’expérience à plusieurs reprises.
Problème de perception
L’acheteur de véhicule électrique vit un problème de perception à propos de l’entretien, peu encensé par les concessionnaires et presque jamais par les ténors des véhicules électriques. Ces derniers, dans leurs messages de vente, ne parlent que des bénéfices de l’absence du moteur thermique, du coût de l’essence ainsi que de la protection l’environnement.
Pour avoir assisté au salon des véhicules électriques, je peux affirmer que beaucoup de gens conduisant une voiture électrique ne savaient pas qu’elle compte un ou plusieurs systèmes de refroidissement et une batterie 12 volts. De plus, ils ignoraient l’importance de la vérification de la direction, de la suspension et des freins, même s’ils sont dégénératifs et bien plus. L’essentiel de nos ventes provient de tout ce qui est en dessous du véhicule, mais ça, ils l’ignorent.
Prenons la place qui nous revient ! Je travaille à l’atteindre et ensemble nous allons réussir. Il en va de la sécurité et de la pérennité du parc automobile, ce qui est écologiquement rentable pour le consommateur.