Efficacité, logique et débrouillardise constituent la signature de ces champions issus de la ferme.
Quatre heures du matin, Martin Chagnon se couche sans avoir encore ressenti cette fatigue masquée par l’adrénaline et par l’enthousiasme que procure le fait d’avoir trouvé la solution.
Autant il arrive rarement qu’il se paie ce plaisir quasi innommable qu’est la recherche d’une réponse à un problème apparemment insoluble, autant il se revoit à l’époque de ses premiers défis.
S’il est copropriétaire d’un atelier de mécanique dont il partage tout avec Marie-Ange Cloutier, il est de ceux que les déterminants apprentissages sur la ferme ont marqué pour toujours.
Maître de naissance
Le pas entre l’univers de son adolescence – son DEP en production laitière – et celui de la mécanique automobile aurait pu être grand, mais ce ne fut nullement le cas.
Il ne s’est jamais laissé démonter par quelque cas demandant la logique, l’observation et la créativité essentielles pour régler les problèmes mécaniques. Il avait déjà l’étoffe d’un maître.
Renforcées par l’expérience acquise en poids lourds de même qu’en électromécanique au sein du réseau des concessionnaires, les habiletés de M. Chagnon et son talent en ont fait un solide compagnon.
Coup de foudre
En 2013, tout l’avait préparé à acquérir avec sa femme une légendaire station service sise au coeur de Drummondville, et à l’appeler Garage Martin Chagnon.
Après une rénovation à leur image en 2018, ils en ont fait un atelier de première classe qui, grâce à leur expertise et leur souci de transparence, attire une clientèle ayant des véhicules tant américains et asiatiques qu’européens.
Leur formule conjugue le haut niveau de compétence de Martin Chagnon, qui a le souci de transmettre son savoir, avec le regard encore neuf de Marie-Ange Cloutier, d’abord décoratrice d’intérieur.
Âge d’or à la moderne
Cette femme, qui représente depuis peu les garagistes au sein de l’AIA-Québec, ignorait tout des coulisses de l’industrie, bien qu’elle ait géré tout le dossier de l’achat de l’atelier. Gestionnaire et communicatrice aguerrie, elle est à l’accueil comme à l’administration ce que M. Chagnon est en matière de service et de conseils professionnels.
Bref, on y retrouve, à la moderne, plus que l’équivalent du regretté âge d’or des équipes formées par les pétrolières pour dorloter les clients et vérifier notamment les liquides à chaque plein.
Comme eau de roche
Chez Martin et Marie-Ange, dont 60 % de la clientèle est féminine, tout se fait dans la plus totale transparence, que l’entretien automobile soit ou non familier à monsieur ou madame.
Si des pièces ou des liquides doivent être changés ou ont dû l’être avec l’accord du client, on en explique tant la raison que les conséquences du manque d’entretien.
Ces pièces sont en outre conservées comme le veut la loi, afin d’en montrer l’usure ou le bris et de renseigner sur ce qui les a normalement ou anormalement causés.
Désamorçage et bons conseils
Cette approche, dit M. Chagnon, est d’ailleurs la meilleure façon de contrer les commentaires souvent désobligeants d’entourages portés à critiquer les garagistes à tort et à travers.
Quant au côté positif, elle suscite ou renforce la confiance des clients et les sensibilise à l’importance de la prévention et de la sécurité.
Il a également le même souci de les informer de l’avantage d’opter pour des pièces offrant les meilleures garanties, en insistant sur le fait que la qualité ne rime pas avec des prix trop alléchants.
Des garagistes recherchés
Leur adresse, méthodes, procédures et professionnalisme, ainsi que leur préférence pour la relation de personne à personne, les classent parmi les garagistes les plus recherchés.
Il est indéniable que l’approche humaine de Martin et Marie-Ange plaît à de plus en plus de clients, qui y découvrent des valeurs qu’ils partagent.
L’URGENCE D’AGIR
Récemment nommée au conseil d’administration de l’AIA Québec à titre de coreprésentante des garagistes membres du PASA de l’AIA Canada, Marie-Ange Cloutier tient à ce qu’on agisse au plus tôt pour redorer la réputation et l’image des ateliers, et que ce soit fait en considérant que leurs clients sont les piliers de l’industrie.