Cette recommandation mise de l’avant par l’Association des mandataires en vérification mécanique du Québec (ASMAVERMEQ) fait suite à un accident mortel survenu le 24 juin, au moment où un véhicule récréatif percutait le traversier de Tadoussac en raison d’une défaillance des freins.
En attente des résultats d’une enquête de la Sureté du Québec, qui doit notamment déterminer les causes de l’accident, l’ASMAVERMEQ recommande que les véhicules récréatifs soient soumis à une inspection annuelle obligatoire, au même titre que les véhicules commerciaux de poids comparable.
L’association entend faire de la sensibilisation au cours des prochains mois auprès des propriétaires de VR, et mettre ses recommandations de l’avant pour qu’un encadrement légal soit mis à l’ordre du jour du gouvernement.
« Ces véhicules transportent des personnes, des familles, souvent sur de très longues distances, souligne Joseph Bavota, directeur général de l’ASMAVERMEQ. Avant de prendre la route pour les longues distances typiquement parcourues par ce type de véhicule, il est selon nous primordial qu’une inspection ait obligatoirement été faite par un atelier mandataire. »
Les véhicules récréatifs ont déjà été soumis à l’inspection obligatoire dans les années 1990, obligation qui avait par la suite été retirée par le gouvernement. Selon ce qu’explique M. Bavota, on jugeait alors que le rythme moyen d’utilisation peu élevé des VR ne justifiait pas une inspection annuelle obligatoire, un argument jugé non valable par l’ASMAVERMEQ.
« Le fait que les véhicules récréatifs soient remisés parfois pendant plusieurs mois les soumet à différents problèmes potentiels, comme la rouille et les fuites d’huile, par exemple, explique le directeur général. Il est d’autant plus important d’effectuer les vérifications et de faire faire les réparations nécessaires avant de prendre la route. »
Les garages mandataires habiletés à faire les inspections des véhicules récréatifs ont actuellement le pouvoir d’imposer un délai de 48 heures au propriétaire pour faire faire les travaux requis, ou d’empêcher le véhicule de reprendre la route s’il est trop dangereux.
Bien que les propriétaires fassent généralement faire les travaux requis, selon M. Bavota, ces mesures ne remplaceraient pas un cadre légal. « Bien que le 48h soit saisit dans le système que peuvent consulter les contrôleurs routiers, il est peu probable que ces derniers n’en prennent connaissance, le contrôle aléatoire des plaques d’immatriculation des VR étant relativement rare. »
« Règle générale, les propriétaire de VR sont toutefois généralement très responsables, et plusieurs s’assurent de faire les vérifications requises avant de prendre la route, tel que le recommandent d’ailleurs la plupart de marchants à la vente et sur leur site Web, précise M. Bavota. Or, un encadrement légal permettrait d’éliminer pratiquement tous risques. »