Les modifications apportées sur le plan des pièces d’origine ont un impact significatif sur les pièces de remplacement dans le marché secondaire.
Mark Nasra occupe actuellement le poste de directeur des ventes, Division châssis chez Dorman Products. Fort d’une expérience en affaires et en vente, et après avoir passé plusieurs années dans le marché des pièces de remplacement, M. Nasra a une vision unique de l’industrie. Le Garagiste a récemment rencontré le directeur et lui a demandé de partager son point de vue sur le marché secondaire. Voici ce qu’il avait à dire.
Selon vous, quels ont été les changements les plus importants dans le secteur des châssis au cours des dernières années ?
La prolifération des pièces est certainement l’un des plus grands changements dont nous avons été témoins. Lorsque j’ai commencé à travailler dans l’industrie, il y avait environ 1000 numéros différents de pièces de châssis. Aujourd’hui, nous en avons plus de 8000, incluant les bras de suspension ; l’augmentation a donc été très importante. En tant que société innovante, nous sommes en mesure de constater des changements au plan des équipements d’origine, tels que l’introduction de composants plus petits et plus légers. Nous avons vu des bras de suspension passer de l’acier à l’aluminium, et même aux matériaux composites (y compris le plastique).
Qu’est-ce que cela signifie pour l’avenir de l’industrie ?
Le nombre de pièces continue à augmenter à mesure que les constructeurs introduisent de nouvelles plateformes et modèles de véhicules. Pour nous, dans le marché secondaire, cela signifie que nous devons suivre et introduire des pièces de remplacement, même si nous constatons également que du côté des châssis, une pièce peut être utilisée dans plusieurs véhicules différents, par exemple dans une Ford ou une Mazda. Cela étant dit, les composants du châssis ainsi que les pièces de frein font partie des pièces les plus fréquemment remplacées en raison de l’usure. Je crois donc que l’avenir du marché secondaire – et des pièces de châssis en particulier – est très positif et que ce marché continuera à se développer.
Il y a souvent une incompréhension concernant la durabilité des pièces de châssis à mesure que le véhicule vieillit. Pouvez-vous nous en dire un peu plus ?
Il est important de se rappeler que lorsqu’un véhicule est neuf, chaque composant est également neuf. À mesure que le temps passe et que le véhicule accumule les kilomètres, les pièces s’usent. Nous avons souvent constaté que la pièce d’origine durait entre quatre et six ans, et que la pièce de remplacement du marché secondaire ne semblait durer que deux ou trois ans. Le problème n’est pas la pièce. Il arrive souvent que d’autres composants essentiels ne sont pas remplacés et qu’en raison de leur usure, ils exercent une contrainte supplémentaire sur les pièces remplacées, ce qui entraîne leur défaillance prématurée. Il faut se rappeler que le véhicule fonctionne comme un système complet. C’est pourquoi il est important que les techniciens effectuent des inspections régulières et vérifient l’usure de tout le véhicule.
Avec MAS Industries faisant désormais partie de Dorman, qu’est-ce que cela signifie pour vos clients existants au Canada ?
L’intégration de MAS Industries à la famille Dorman signifie que nous disposons de beaucoup plus de ressources qu’auparavant. Nous avons maintenant plus de 100 personnes travaillant dans la division châssis et nous avons un plus grand accès aux données, ce que nous n’avions pas auparavant. Nos clients existants profitent des ententes en place sous MAS, mais ils peuvent désormais bénéficier des programmes et des ressources supplémentaires proposés par Dorman. Le mariage de MAS et de Dorman est très positif car il existe de nombreuses synergies entre les deux sociétés.