Au sortir d’un CFP diplôme en main, bien malin qui pourrait prédire le cheminement d’un futur garagiste.
Natif de New Richmond, dans la mythique Baie-des-Chaleurs, Jonathan Sweeney a lui aussi un parcours unique, sinon peu commun, le métier l’ayant conduit à Caplan en passant d’abord par Amqui et Fermont.
Diplômé du CFP L’Envol, situé à Carleton-sur-Mer, c’est dans l’entretien de la machinerie de pavage et de camions Western Star que l’a d’abord conduit sa formation en mécanique d’engins de chantier.
Des Tonka au 52e parallèle
Fanatique depuis toujours de tout véhicule motorisé, à l’exemple de la majorité des jeunes des grands espaces, il est plausible que ce soient finalement les Tonka de son enfance qui l’ont le plus influencé dans le choix d’une carrière.
Si ce sont également les conditions très avantageuses qui l’ont amené à s’installer près de la mine du mont Wright, à 1000 kilomètres de la chaude rive de la Gaspésie, il a surtout trouvé là un défi à la mesure de ses talents.
Il faut dire que réparer soi-même des motos et des tout-terrains est une chose, mais passer au gros équipement est une autre paire de manches, sauf pour qui a saisi le fonctionnement des mécaniques et de l’électronique.
Un milieu explosif
À 21 ans, il fallait une inébranlable assurance pour accepter dans la ville minière la responsabilité de l’entretien de véhicules servant au transport de dynamite, et la discipline nécessaire au respect des mesures de santé et de sécurité.
De 6 unités, ce parc est passé à 14 lors de la mise en oeuvre du Plan Nord : ce qui représentait une très lourde charge, exigeant à la fois une exécution correcte et rapide, et le sens poussé de la gestion.
Il affirme avoir été ainsi rompu tant au diagnostic, à la commande de pièces et à la préparation des bons de travail, qu’à l’obligatoire rapidité de la remise en service de véhicules essentiels au cycle de production.
Comme service militaire
C’est également à Fermont qu’il a compris ce que signifie l’expression « le temps, c’est de l’argent », et comment rester concentré plusieurs heures dans une constante urgence, sans jamais se laisser distraire.
Sept ans après une expérience comparable au service militaire le plus intensif, le coeur l’a ramené à la maison avec des économies permettant d’acheter la station-service du Garage Bujold & Babin, qui offre le dépannage 24 h sur 24.
Si, à son départ, on l’avait mis en garde au sujet de la pression de ce type de service disponible à toute heure, il en a fait fi en répondant que ce ne saurait être plus exigeant que ce qu’il venait de vivre.
Prêt et à l’avant-garde
Six ans plus tard, toute la population – estimée à plus de 20 000 habitants – bénéficie du service de dépannage et de remorquage interurbain, incluant depuis octobre celui des poids lourds et des semi-remorques.
Il ne fait aucun doute que Jonathan Sweeney, toujours prêt, investira avant 2025 dans la rénovation et l’agrandissement de son atelier, et que son équipe ne sera nullement en reste en matière d’expertise.
Parallèlement à un équipement qu’il met régulièrement à niveau, ce garagiste voit à ce que ses techniciens, comme lui-même, demeurent à la fine pointe, et soient même à l’avant-garde de l’évolution, grâce notamment à NAPA Autotech.
