Plus de 150 acteurs des différents secteurs de l’industrie automobile étaient rassemblés le 23 mai pour le Sommet Solutions RH 2018, un évènement signé Rousseau Communication et CSMO-Auto.

Provenant d’ateliers de réparation, de concessions, de magasins et d’associations, les participants présents à l’Hôtel Mortagne de Boucherville ont eu droit à un condensé de matière et à des outils concrets pour les aider à faire face aux enjeux de l’heure entourant la gestion de la main-d’œuvre en entreprise.

Pénurie et milléniaux

L’animateur Mathieu Senécal, consultant en efficacité organisationnelle, a brisé la glace par une introduction articulée autour des problématiques d’avant-plan entourant la pénurie de main-d’œuvre et l’arrivée des milléniaux dans l’industrie, pour ensuite laisser la parole aux expertes de la journée.

C’est la conférencière Josée Blondin, formatrice, auteure et psychologue organisationnelle, qui a ouvert le bal avec le thème du transfert des savoirs en entreprise, par une conférence fondée autour du concept d’ « Alzheimer organisationnel ». « Plus de 700 000 emplois seront à combler au Québec dans les prochaines années », a-t-elle indiqué en ouverture, soulignant la pression reliée à la passation des savoirs par les employés de longue date qui quittent l’organisation.

L’experte, ayant elle-même travaillé auprès de patients atteints de la maladie dégénérative, a décliné divers symptômes qui s’appliquent à une organisation que la main-d’œuvre expérimentée s’apprête à quitter. Des solutions et outils éprouvés ont aussi été mis en lumière pour sensibiliser et outiller les participants face à l’importance d’un plan de transfert complet.

Les conflits en entreprise

Nathalie Jomphe, spécialiste et formatrice en gestion des ressources humaines, a ensuite confronté la salle aux différentes facettes des conflits en entreprise, qui peuvent miner les activités quotidiennes et prendre une ampleur très nocive.

Les participants ont été rapidement invités à déterminer leur propre style de gestion de conflits. Qu’on parle de confrontation, d’évitement, de résolution de problèmes, d’adaptation et de compromis, chacun de ces styles présente ses avantages et inconvénients selon le contexte.

« L’idéal est d’agir en amont du conflit », a résumé l’experte, avant d’offrir diverses pistes reliées notamment à une écoute constructive des parties prenantes et à aux bonnes façons d’intervenir.

Savoir reconnaître

France Lefebvre, présidente chez Fortuna Groupe Conseil, a conclut la portion pédagogique de la journée sur le thème de la reconnaissance et la mobilisation de la main-d’œuvre, par une conférence particulièrement interactive sur les façons d’agir avec son équipe de travail pour l’amener à se motiver au quotidien vers les mêmes buts.

« Les entreprises qui offrent peu de reconnaissance subissent en moyenne 21 % plus de départs volontaires que celles qui manifestent leur reconnaissance », a-t-elle fait valoir. Les gestionnaires présents ont été invités à illustrer la façon dont eux-mêmes démontrent leur reconnaissance par leur attitude et les gestes concrets posés pour leurs employés.

Sur le terrain

Les thèmes de la journée ont finalement été abordés par un panel d’experts de l’industrie reconnus pour représenter la relève de leurs secteurs d’activité respectifs. Comme ses collègues, Simon Rivest, Cynthia Fredette et Catherine Lauzon, le propriétaire de Garage Cadieux NAPA, Pier-Marc Vigneault a partagé plusieurs mesures prises par l’entreprise pour une gestion saine et constructive de la main-d’œuvre.

Jumelage bi-annuel d’employés de différentes générations, embauche planifiée avant les périodes de pointe et consultation régulière des employés assurent selon lui l’entretien des relations productives pour l’ensemble de l’organisation. « En étant à l’écoute, on enlève souvent une épine dans le pied de bien des employés; c’est un investissement de temps qui permet à tous de faire son travail sans embûche et d’être heureux de rentrer le matin », résume le jeune gestionnaire.

[wds id=”727″]