À l’automne, on se prépare pour l’hiver ; au printemps, on veut passer une belle saison au volant. Oublie-t-on la batterie ?
Il suffit de peu pour donner l’impression à un automobiliste que son véhicule est moins « frais » qu’au moment de l’achat, mais les plus avertis savent comment y remédier.
Quand on a la sensation que le confort, la tenue de route et le rendement ne sont plus tout à fait au rendez-vous, il en coûte infiniment moins de remplacer quelques éléments plutôt que de changer d’auto.
Le remplacement des pneus dont les flancs ont flanché même si la semelle est encore belle, et du coussin du siège du conducteur, font déjà des miracles, mais pense-t-on à la batterie ?
Testables au quotidien
Si, comme on dit, certaines choses changent une vie, c’est en quelque sorte le cas de ce bloc d’alimentation dont la vitalité a un effet direct sur le rendement moteur.
Quel que soit son âge, son effet à pleine charge se compare à la pleine puissance du 220 de nos maisons, alors qu’insuffisamment chargée, elle rend les composants majeurs moins efficients.
Son rendement, on le sent évidemment au démarrage – moment clé qui constitue en soi un test patent de décharge – ou encore lorsqu’on a besoin d’une accélération nerveuse ou fougueuse. Ainsi, quiconque quitte un atelier avec un véhicule en bon état, chaussé à neuf et équipé d’une nouvelle batterie ou d’une batterie à pleine charge retrouve des sensations souvent oubliées.
À vérifier souvent
Si sa puissance a autant d’incidence sur l’efficacité des circuits électriques et électroniques, il faut surtout savoir que ceux-ci peuvent par contre la « mettre carrément à terre ».
On a tous appris que lorsqu’à une température tempérée la charge d’une batterie frise les 50 % et que sa tension est nettement inférieure à la normale, une recharge immédiate ou un remplacement s’imposent.
Mais ce qui s’applique à la batterie des véhicules non équipés d’un système informatisé de gestion de la charge diffère radicalement des anciens systèmes de charge.
En raison de la sollicitation constante des accessoires, que le véhicule soit en marche ou non, les constructeurs recommandent de la vérifier de façon systématique, ce qu’ignorent les automobilistes.
Alerte à 9 °C
Ceux-ci sont surpris d’apprendre, contrairement à jadis, que selon le constructeur, la charge ne peut être inférieure à 80 % sans risque de problèmes, et qu’une recharge doit être effectuée de 2 à 3 fois par année.
Si, sous les 9 °C une anomalie est détectée, BMW va en 2018 jusqu’à signaler par une icône qu’une vérification de la charge est recommandée : sous 10,5 V, cette opération peut nécessiter une reprogrammation.
On est bien loin de l’époque où la batterie acide-plomb échappait à tout contrôle direct et se fendillait en raison d’une surcharge trop importante. Aujourd’hui, c’est la sous-charge qu’il faut savoir éviter.