Parlons de lubrifiants et de filtres de façon réaliste, question de savoir où nous en sommes sur le marché dans son ensemble.
On a tout pour réussir, mais je pense qu’on se dirige dans une mauvaise direction en ce qui concerne la stratégie des filtres et des lubrifiants.
Commençons par les filtres. J’ai en magasin un inventaire complet de deux marques, avec des représentants manufacturiers qui savent expliquer les différences de qualité et qui offrent des formations professionnelles adaptées à la technologie des moteurs d’aujourd’hui. Ils savent justifier l’importance d’installer des filtres de haute qualité ; je garde d’autres noms pour des marchés spécifiques.
Encore du bas de gamme
Mais malheureusement, les ventes de filtres bas de gamme ou sans nom sont encore solides, soit par manque de compréhension ou de connaissances. Les techniciens d’ateliers dans l’industrie le constatent, mais nous restons tous des témoins silencieux de la situation.
Passons maintenant à l’huile : j’en propose plusieurs marques, mais disons que je garde deux marques complètes à partir du litre jusqu’au 205 litres avec encore des représentants fantastiques offrant de la formation. Mais il y a un autre enjeu qui se présente avec la complexité des grades et les spécifications des lubrifiants. Il nous manque un guide d’application très précis, exactement comme le manuel du propriétaire, qui suggère seulement un grade, une viscosité et une spécification.
Des lubrifiants spécifiques
Un autre problème se dessine quant à des transmissions, des différentiels et des boîtes de transfert qui exigent de plus en plus des lubrifiants spécifiques. Cela entraîne des appels de nos clients pour avoir des renseignements précis sur le type de lubrifiant à utiliser.
Étant donné que dans nos ateliers, on utilise les mêmes livres universels de spécifications – et même si on a Mitchell1 en magasin –, il faut quelquefois appeler le représentant manufacturier pour compléter les renseignements.
Les compagnies de lubrifiants devraient avoir un catalogue d’applications spécifiques et précises pour les différentiels, les transmissions et les boîtes de transfert, comme c’est le cas pour les compagnies de freins ou d’échappements. Ils pourraient alors constater combien il leur manque de formulations pour offrir une gamme complète.
Pour terminer, les formations sur les lubrifiants et la filtration devraient se faire en étroite collaboration afin d’offrir simultanément l’information complète aux techniciens d’ateliers et aux commis aux pièces. C’est la meilleure stratégie pour s’assurer que nos ateliers progressent et parviennent à une meilleure rétention de leur clientèle par l’entretien adéquat des véhicules neufs ou usagés.