Les départs à la retraite nous obligent à voir la concurrence différemment.
Si nous avions à citer ce qui a retenu notre attention en 2017, il y a fort à parier que la pénurie de main-d’oeuvre qualifiée arriverait en tête.
Véritable casse-tête, le phénomène touche près de 75 pour cent des entreprises, et force à faire preuve d’imagination pour attirer la relève dans notre industrie, et la retenir.
Le problème est énorme, puisque ce sont plus de 500 000 emplois qui devront non pas être créés, mais comblés d’ici 2020.
Être le premier choix
Conséquence : on a déjà commencé à rivaliser pour attirer dans notre industrie le personnel dont il est impossible de se passer, mais on a beaucoup de chemin à faire pour y arriver.
Le bassin de professionnels expérimentés étant constamment à la baisse en raison de l’âge de la retraite, c’est aux nouvelles générations qu’il faut s’adresser.
Par des mesures appropriées et attrayantes, nous devons faire valoir dès maintenant nos opportunités de carrière afin de devenir le premier choix.
Mettre le prix
Il faut donc être concurrentiel en matière de salaires, d’assurance collective et de régime de retraite, comme d’environnement de travail et de formation continue.
Et on doit s’y attaquer sans lésiner, puisque le défi de la relève, qui affecte l’ensemble de l’économie, a déjà amené les grandes entreprises à y investir gros.
Si, avant les années 2000, on n’avait aucun problème d’embauche, force est de constater qu’il faut maintenant mettre le prix pour combler le départ du personnel qualifié.
Avoir le juste tarif
Au cours de ma carrière, comme récemment, j’ai très souvent côtoyé de nombreux garagistes extrêmement frileux à l’idée d’agir autrement que leurs proches concurrents.
Leur principale crainte, vous l’avez deviné, a généralement trait à l’effet négatif d’une hausse du tarif horaire, même si leur service et leurs installations sont nettement supérieurs.
Ce mauvais réflexe de comparaison, provenant probablement de l’époque des stations-service, ne prévaut pourtant pas en restauration, même si les restaurants pullulent.
A-t-on déjà vu un restaurateur de bonne réputation être embêté par la venue dans ses parages d’une roulotte à patates frites ?
Passer de micro à macro
En se percevant non plus comme le garagiste du coin, mais comme un professionnel offrant dans sa région un service exclusif, la perspective est fort différente.
Il est inconcevable que le spécialiste en véhicules européens, climatisation, diagnostic, alignement ou pneus, s’aligne sur les « roulottes à patates » en affichant des tarifs de plus de 20 % inférieurs aux grands ateliers de sa région.
L’argent étant capital pour rester dans la cour des entreprises prospères, c’est forcément par un tarif horaire approprié que passent d’abord les mesures de recrutement.
Nécessité oblige
Aucune entreprise, aucun atelier ne peut échapper à l’obligation d’adapter son approche tarifaire aux mesures essentielles à adopter pour rester en affaires.
Comme on l’a longtemps entendu, c’est avec de l’argent qu’on fait de l’argent ; plus l’investissement est substantiel, plus les revenus le sont également.
Or, plus le nombre de véhicules du parc québécois croît, comme c’est le cas, plus le besoin en services d’entretien et de réparation de qualité croît également.
Agir en conséquence
Les automobilistes recherchant de plus en plus les ateliers qualifiés et technologiquement bien équipés, libre à vous d’agir en conséquence.