Je lis à peu près sur tout ce qui touche à l’auto, et j’avoue que je me sens dépassé ces temps-ci.
On parle partout de voitures autonomes, de télématique, de véhicules connectés et autres, mais le volet mécanique est absent du discours comme s’il était en phase d’extinction.
Ceux qui me connaissent savent que je suis toujours à jour, que la mécanique, l’électricité et l’électronique n’ont que peu de secrets pour moi, mais la nouvelle réalité me laisse coi.
Deuxième révolution
Il me semble clair que l’évolution nous oblige de nouveau, par l’informatisation à outrance cette fois, à passer à une autre étape majeure.
Ce qui se passe est identique à ce qui s’est produit dans les années 70, alors que j’étais l’un des rares électroniciens à être également mécanicien.
Comme vous, je me sens à mon tour démuni. Je tente de me maintenir à flot, mais il me manque l’essentiel. J’ai besoin d’un guide.
S’inscrire au cours J2534 est une priorité absolue.
Écoles démunies
Les effets de l’informatisation frappent aussi de plein fouet nos écoles, où la programmation ne fait pas encore partie du DEP en Mécanique.
La situation est telle, que les enseignants doivent se démener pour trouver une solution afin de faire redémarrer des moteurs sur banc, essentiels à la formation.
Il serait donc plus que temps que nos écoles ajoutent de façon urgente à ce DEP un cours d’informatique et accordent du coup une importance accrue à la maîtrise de l’électronique.
Langage à maîtriser
En faisant ce constat, je me suis rappelé qu’en arrivant dans l’industrie on me confiait tous les véhicules dont mes collègues se tenaient loin en raison de problèmes électroniques.
Comme ces problèmes de plus en plus reliés à l’informatique touchent environ 80 % des tâches que vous effectuez, l’urgence de prendre ce virage est tout aussi extrême.
Si 50 % des ingénieurs qui conçoivent les véhicules sont informaticiens, on n’a logiquement aucun autre choix que de connaître leur langage et de maîtriser leurs protocoles.
Nouveau poste
Si j’ai maintenant besoin d’être guidé par un technicien en informatique, je me dis qu’il vous faut prioritairement ajouter à vos équipes quelqu’un qui a cette compétence.
Dans vos ateliers, les tâches reliées à l’informatique sont d’ailleurs si nombreuses et si variées qu’il n’est pas nécessaire de prime abord qu’il soit diplômé en Mécanique.
Son efficacité réside non pas dans la compréhension de vos systèmes, auxquels on pourrait graduellement l’initier, mais dans la passionnante gestion de leur volet informatisé.
Le Commodore 64
Quand on voit à quel point les jeunes de tous les niveaux, même de la deuxième année du primaire, ont des connaissances parfois étonnantes en informatique, on doit tout faire pour s’y mettre.
À mon avis, peut-être suffit-il de tâter le pouls de votre entourage immédiat afin de savoir qui s’y connaît en informatique et en est passionné.
Vous pourriez découvrir quelqu’un qui se joue des logiciels, ou un employé dans la quarantaine qui sera ravi de vous parler du Commodore 64. Vous avez probablement la solution à portée de main.