Notre défaut le plus courant est de conclure que les clients en savent par déduction autant que nous sur la logique de l’entretien.
À l’automne, ma soeur, qui possède une berline européenne, m’informe qu’elle se rend chez son garagiste pour le changement de pneus et l’inspection recommandée par le constructeur.
J’y vais donc de mon réflexe habituel en lui donnant quelques conseils qui me semblent à-propos, dont demander qu’on procède à une vidange et que l’on utilise une huile synthétique.
Le conseil qui tue
En mars, elle me dit avoir eu un problème après que le témoin d’anomalie se soit allumé, son garagiste lui ayant appris que de la condensation a provoqué la formation de cambouis dans la partie supérieure du moteur. Lorsqu’on lui a du coup recommandé de faire changer l’huile plus fréquemment, elle a été très étonnée puisqu’à l’automne, le conseiller lui avait plutôt suggéré de faire 4000 km de plus pour atteindre la norme fixée par le constructeur.
Il est dommage que semblable situation soit si fréquente sous notre climat, surtout en ce qui touche aux véhicules dont la tubulure d’admission est faite de plastique.
Déduction : les calendriers d’entretien se comparent en quelque sorte aux chaussures ; ils ne conviennent pas à tous. Ce qui est bien pire, de fait, étant donné qu’ils ne sont pas adaptés aux conditions particulières de conduite et de climat.
Éviter les extrêmes
En matière d’huile à moteur, on devrait toujours tenir les normes comme extrêmes, vu le grand nombre de véhicules dont les vidanges devraient se faire avant la limite de 8000, 16 000 ou 25 000 km.
Quel que soit le kilométrage enregistré entre deux visites, l’huile à moteur devrait être remplacée au moins deux fois par année, à l’automne et au printemps, et idéalement par un lubrifiant synthétique.
L’huile synthétique aux spécifications appropriées s’avère prescrite en raison des longues périodicités des vidanges, des hautes températures et des nouvelles tolérances des moteurs, du calage variable des soupapes.
Parlez des vacances
Comme la presque totalité des clients ignorent tout des conséquences qui entraînent des dépenses parfois astronomiques, pourquoi ne profiteriez-vous pas de leur visite pour leur en souffler mot et suggérer une inspection pré-estivale ?
Plus on les renseigne sur les risques du non-entretien, plus ils comprennent la pertinence des inspections et des tâches préventives dont le coût, en comparaison des problèmes potentiels incluant la perte de précieuses journées de vacances, est minime. Soulignez-le.
VÉRIFICATIONS PRÉ-ESTIVALES
• Batterie sursollicitée par les accessoires
• Climatiseur – rendement et fuites
• Courroies – priorité à celle de distribution
• Freins – usure accélérée par l’antidérapage
• Huiles antigel et liquide de frein et de transmission – niveau et état
• Joints et canalisations – état et étanchéité
• Phares et feux – fonctionnement et état
• Pneus – pression, incluant le pneu de secours, usure, péremption
• Suspension et direction
• Ventilateurs du système de refroidissement