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Les bougies : Des balises négligées

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Il est inconcevable qu’on se retrouve aujourd’hui dans des situations aussi mauvaises qu’autrefois.

Avant de toucher aux bougies devenues quasi increvables, il faut doublement réfléchir, d’autant plus qu’elles sont souvent difficiles d’accès.

On regrette l’époque où, sous le capot, elles étaient à portée de main, mais la technologie a tellement évolué qu’on n’est plus obligé de les vérifier manuellement. Depuis l’avènement du diagnostic électronique, on peut toutefois en prévenir l’encrassement, au point d’ailleurs de porter leur remplacement à 160 000 km, sinon davantage.

Un moteur éclopé

Cependant, si on ne s’en remet qu’à la gestion informatique du rendement moteur pour conclure que tout va bien, on peut avoir de très mauvaises surprises.

Dernièrement, en autopsiant un quatre-cylindres, j’ai découvert que deux pistons avaient fondu. S’il avait été correctement entretenu ou vérifié, il n’aurait pas été dans cet état. L’analyse des bougies a permis de déduire que le mélange était pauvre et non contrôlé en raison de possibles fuites au niveau de l’admission d’air, d’une mauvaise gestion d’alimentation aux injecteurs, et d’une utilisation restreinte du véhicule.

Les raisons

Cette fonte résulte du mauvais indice thermique des bougies ou d’un dysfonctionnement du moteur ayant provoqué une combustion détonante, ou de l’autoallumage. Quoi qu’il en soit, la température de la chambre à combustion avait atteint une température critique. En s’accumulant, les dépôts de carbone ont probablement provoqué un phénomène d’incandescence résiduelle aux points les plus chauds des pistons, et entraîné leur fonte.

Les premiers symptômes ont sûrement fait allumer le témoin d’anomalie et, avec le temps, fait fondre la partie externe de ces pistons et entraîné graduellement une surconsommation d’huile. Je n’ai évidemment pas à préciser que lorsqu’un moteur consomme de l’huile, ou que le mélange est trop riche, il se produit sur les

Pourquoi est-ce arrivé ?

Comment se fait-il que ce « patient » aussi mal en point n’ait pas été soigné convenablement ? La réponse est très simple. Dangereusement simple, sachant qu’avec nos appareils de diagnostic si avancés, on ne devrait jamais connaître semblable situation.

C’est pourtant loin d’être le seul cas de bris de moteur découlant d’un manque flagrant d’entretien, faute notamment de visites chez le garagiste. On peut comprendre que l’automobiliste ne puisse se rendre compte de la détérioration graduelle du moteur, mais un technicien averti aurait pu empêcher semblable désastre.

Huit indices

Lorsque les bougies sont encrassées, c’est qu’elles fonctionnent fréquemment sous 450 °C : résultat d’une erreur de choix de leur indice thermique, qui les rend trop froides, ou d’un ajustement incorrect de l’électrode.

Il est important d’avoir le bon indice et de veiller à ce que leur plage de température demeure entre 500 °C – afin d’assurer la combustion des dépôts et éviter l’encrassement – et 900 °C, pour éviter l’autoallumage. Entre cette plage de température, les bougies se nettoient d’elles-mêmes. En outre, l’oxydation et la corrosion par gaz chaud s’en trouvent diminuées, réduisant ainsi l’usure des électrodes. Grâce à l’informatique, nous n’avons plus à les enlever pour obtenir ces informations, puisque celles-ci s’affichent toutes sur le graphique du mode « Régime du moteur »… mais encore faut-il en faire le diagnostic.

Victime du mythe ?

Le présent cas est donc l’illustration parfaite du mythe né au moment de l’avènement de la gestion électronique du rendement moteur, selon lequel l’informatique réglait tout. À la moindre défaillance des systèmes, l’ordinateur fait en sorte que le moteur continue de tourner à 14.7 / 1 sur toutes les plages de fonctionnement afin de protéger le catalyseur, disait-on ; or, ceci peut conduire à la catastrophe.

Bref, si l’automobiliste attend que le témoin d’anomalie s’allume ou s’il roule à témoin allumé avant de se présenter au garage, et que le technicien ne fait un diagnostic qu’à ce moment, il y a de quoi s’inquiéter.

Pièces à conviction

Comme j’ai découvert huit bougies dans la valise du véhicule, je n’ai pu que conclure que quelqu’un avait tenté de régler le problème par une approche non systémique. Que j’aurais aimé être là pour prévenir, étant donné, d’ailleurs, que les codes P0300 – P0301 et P0304 m’auraient informé de la nature des anomalies dont souffrait ce quatre-cylindres.

Catégories : Mécanique

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