Le 28 mars, AIA Canada tenait sa première conférence Young Executive Society (YES) de l’année 2017. Des professionnels du marché secondaire de l’automobile étaient rassemblés au Paramount Event Venue à Vaughnan, en Ontario.
Le public s’était déplacé pour acquérir des connaissances approfondies sur certaines des tendances qui façonnent l’industrie et sur la façon dont ils peuvent relever le défi de s’adapter à un marché qui évolue rapidement. Comme à chaque évènement YES, un mentor de l’industrie et un conférencier principal prenaient place.
Un mentor de l’industrie
Le conférencier Ezer Mevorach, PDG de Mevotech, s’est prononcé à titre de mentor et a fourni un aperçu fascinant de sa propre carrière au sein de l’industrie, avant d’expliquer au public comment l’entreprise a pu réinventer son modèle commercial en deux décennies. « Nous sommes passés de 12 gammes de produits à seulement deux : les châssis et les pièces de direction », a souligné M. Mevorach.
« Notre objectif s’est redéfini : nous étions d’abord remanufacturiers et nous nous sommes dirigés vers la différenciation et l’ingénierie des produits. Cette transition s’est traduite par un énorme changement de culture et d’attitude au sein de l’entreprise, mais nous avons pu changer les choses et apporter de la valeur au marché », a-t-il déclaré. M. Mevorach faisait partie de l’équipe qui a fondé le comité YES. Il a insisté sur l’importance et le désir de trouver du sang neuf pour l’industrie.
Concernant le leadership, M. Mevorach a souligné l’importance d’être près des gens : « vous devez être en connexion avec la personne avec qui vous travaillez », a-t-il noté. « Tout dépend de la façon dont vous communiquez la vision de ce que vous essayez de réaliser, pour faire en sorte que votre équipe se sente bien dans le travail à accomplir. »
Il a également souligné qu’il est important pour les dirigeants d’être ceux qui encouragent le changement et d’être prêts à s’adapter. « Vous devez également vous entourer de bonnes personnes et leur faire confiance », a-t-il mentionné. « Communiquez, fixez des objectifs et laissez vos leaders diriger. »
S’adapter ou disparaître
Le spécialiste des marques, entrepreneur et directeur de création Justin Kingsley a commencé sa présentation en relevant certaines marques qui ne se sont pas adaptées au changement, comme Blockbuster et Eastman Kodak, erreur qui les a menées à la faillite. Il s’est ensuite concentré sur celles qui ont su s’adapter et qui, par le fait même, ont su se réinventer. Les marques Old Spice et Yellow Pages, par exemple, ont respectivement décidé de célébrer la masculinité et de développer une application mobile.
M. Kingsley a parlé de l’importance de créer une valeur réelle et a illustré son propos par la façon dont son travail avec les Canadiens de Montréal lui a permis de créer une stratégie qui récompense les admirateurs pour leur fidélité. Le système fonctionne à travers un système de points de fidélité leur permettant d’acquérir des souvenirs précieux, de rencontrer leurs héros et même d’avoir leur nom dans la glace du Centre Bell. De nombreuses franchises sportives optent pour une approche selon laquelle les admirateurs payent beaucoup d’argent pour assister à des matchs et se consacrer à la marque, en recevant très peu en retour.
M. Kingsley s’est également prononcé sur l’univers du me-too, selon lequel, dans le monde d’aujourd’hui, plusieurs marques, comme Nike et Adidas, concurrencent pour le même public. « La différence réside dans la façon dont vous faites sentir votre client », a-t-il déclaré.
Il s’est alors référé à une expérience personnelle lorsqu’en déplacement, il s’est acheté un costume qui avait l’air superbe dans le miroir. En retournant chez lui, il s’est rendu chez un tailleur local qui a noté que le costume était mal ajusté à l’arrière. Le tailleur a insisté pour ajuster le tout, sans plus de questions. « À partir de ce moment, où pensez-vous que j’ai acheté des costumes ? » a-t-il conclu.
M. Kingsley a ajouté que les meilleures choses que nous avons à offrir à nos clients sont celles qui ne coûtent rien. Ceci peut aller d’un chauffeur de taxi qui offre aux passagers de les aider avec leurs bagages, à l’offre de places de stationnement au travail selon le principe du premier arrivé, premier servi, employés et gestionnaires confondus.