Depuis plusieurs années, c’est l’informatique embarquée qui se charge de nous alerter lorsqu’un thermostat est défaillant, mais attention aux pièges.
On sait évidemment que le thermostat est la pièce qui, en régularisant la température du moteur, lui permet d’avoir un rendement optimal et une consommation de carburant à son meilleur.
Lorsqu’il arrive qu’un code, le P0128, se présente quand on vérifie ce qui a causé l’activation du témoin d’anomalie, il ne faut pas sauter trop vite aux conclusions, comme l’illustre le cas d’une Nissan.
Situation embarrassante
Le propriétaire d’une Versa 2010 dotée d’un moteur de 1.8 L se demande pourquoi le témoin d’anomalie reste allumé, bien qu’il n’ait rien noté d’anormal dans le comportement de son véhicule et de ses accessoires.
Sitôt l’analyseur branché, le code P0128 surgit. Comme prescrit, le technicien vérifie la sonde de température du moteur, constate que les données sont bonnes, et plonge le thermostat dans un contenant d’eau bouillante.
Même si le thermostat semble fonctionner correctement, il recommande son remplacement à titre préventif, puisque cette pièce ne coûte qu’une vingtaine de dollars.
Si on ne prend pas le temps de vérifier s’il y a un bulletin technique au sujet d’un trouble, même anodin, la situation peut virer au cauchemar.
Trois semaines plus tard, le client revient pour la même raison, et le technicien constate que le code P0128 s’affiche de nouveau. Où est le problème ?
Bulletin NTB10-079
Après plusieurs heures de vérifications, dont l’état du radiateur du moteur, du liquide de refroidissement, du radiateur du système de climatisation et du climatiseur, le technicien s’avoue à bout de ressources.
Pourtant, un bulletin émis par Nissan pour tous les modèles fabriqués depuis 2002 souligne qu’à l’apparition du code P0128, il y a lieu de vérifier si le véhicule est équipé d’un démarreur à distance acquis du marché secondaire.
Si tel est le cas, on le débranche, on efface le code et on vérifie si le problème réapparaît. Il faut noter que seuls les démarreurs de ce type vendus par Nissan sont compatibles avec ses véhicules.
Une solution en cinq minutes
De là l’importance de prendre cinq minutes pour vérifier si le constructeur a émis un bulletin permettant de connaître tout de suite la nature d’un problème, plutôt que de procéder à un diagnostic qui ne conduira nulle part.
Dans ce cas-ci, c’est à la suite de nombreuses plaintes formulées par ses clients que Nissan avait finalement découvert le pot aux roses ; tous avaient en commun un démarreur à distance provenant du marché secondaire.
Comme les constructeurs s’efforcent de mettre constamment à jour des bulletins techniques auxquels nous avons le privilège d’avoir accès en ligne, il serait dommage de ne pas en profiter davantage.