Sébastien Thibeault est l’un des hommes d’affaires les plus engagés de Charlevoix. Sa remarquable contribution dans la collectivité démontre son intérêt manifeste à l’égard des autres, et prouve que redonner à la population fait partie de son ADN.
L’entraide, c’est pour moi quelque chose de naturel. J’ai suivi l’exemple de mon père, qui a toujours été très engagé dans la communauté », dit celui qui, pendant quinze ans, a agi comme administrateur de l’Association du hockey mineur de Charlevoix-Ouest. Il a notamment contribué à rétablir la santé financière de l’organisme et fait en sorte que des jeunes de la région puissent pratiquer un sport qui les passionne. En 2016, en reconnaissance de son travail, il a reçu le titre de bénévole de l’année sur le territoire de l’Unité de loisir et de sport de la capitale nationale.
En plus d’être engagé dans le Fonds Régional en infrastructures de loisirs (FRIL), qui décerne chaque année un prix portant son nom en hommage à ceux qui s’investissent dans le développement du sport dans la région, il siège au CA de la Fondation de l’Hôpital de Baie-St-Paul et participe activement aux activités de financement de l’Eucan. En 2019, parmi 15 candidatures, il a été l’un des cinq finalistes pour le prix Fonction d’ambassadeur décerné par la Corporation des Associations de Détaillants d’automobiles (CADA). Qui plus est, ce mois-ci, Sébastien Thibeault s’est vu remettre une médaille de l’Assemblée nationale, par Mme Émilie Foster, en reconnaissance de son implication dans les loisirs et les sports de sa communauté.
Miser sur l’expérience client
Cet intérêt pour les relations humaines, il l’exprime également au quotidien avec son personnel et sa clientèle. « Ma force, c’est de tisser des liens avec les autres et de résoudre les problèmes », dit-il. Pas surprenant qu’il ait fait de l’expérience client sa priorité. Force est de constater que les efforts déployés rapportent : au chapitre de la qualité du service, il figure parmi les meilleurs concessionnaires Hyundai à l’échelle du Québec et du Canada.
Afin d’optimiser l’exploitation de l’entreprise, il investit également dans les technologies. « J’aime être à l’avant-garde. Je le suis peut-être trop pour ma région. » Il a notamment implanté la gestion de la relation client (CRM), une solution moins utilisée par les plus petits concessionnaires. Bientôt, l’équipe du service bénéficiera de tablettes pour les rapports d’inspection. Elle pourra faire des photos et des vidéos des pièces à remplacer en temps réel pour les envoyer aux clients.
Inévitablement, l’implantation de ces outils de travail entraîne des changements. « C’est un défi de taille d’obtenir l’adhésion de tous. Tu as beau avoir les meilleures idées, si le personnel n’adhère pas à ta vision, tu ne peux pas réussir », explique M. Thibeault. C’est pourquoi il mise sur l’accompagnement, l’écoute, ainsi que la proximité avec son personnel. Son but : l’amener à actualiser son potentiel, c’est-à-dire à chercher à se dépasser, à faire de son mieux pour fournir le meilleur service au client possible et à passer en mode solutions. « Avant de répondre à un client que tu ne peux rien faire pour lui, tu dois faire preuve d’empathie et lui démontrer que tu veux l’aider. Autrement, il risque de plus vouloir revenir chez toi. » Pour maintenir un taux de satisfaction de la clientèle aussi élevé, la constance et la rigueur font également partie de l’équation.
Jongler avec la pénurie de main-d’oeuvre
Le recrutement d’une main-d’oeuvre qualifiée en région constitue-t-il un enjeu? « Aujourd’hui, le jeu de pouvoir est différent. La fidélité des employés à leur employeur est encore là, mais elle s’est effritée. Il faut faire preuve de créativité, offrir une rémunération concurrentielle et tenir compte des réalités familiales de chacun. » Dans un contexte de pénurie, l’absence prolongée d’un employé peut faire toute la différence dans l’atteinte des objectifs de l’entreprise.
Sébastien Thibeault ne se plaint pas pour autant. « Si nous sommes parmi les meilleurs, c’est que je suis entouré d’une bonne équipe », citant en exemples son directeur des pièces et son directeur du service qui, en 2019, ont obtenu les 2e et 1ère places au programme Hommage aux directeurs des Pièces et du Service de Hyundai.
L’avenir ?
Incontournables, les véhicules électriques font désormais partie du portrait automobile. « Ils attirent une clientèle plus analytique, qui pose davantage de questions. Le processus d’achat est plus long que pour un véhicule conventionnel, et les marges de profit sont plus minces. » Ces véhicules nécessitent également de la formation et des outils spécialisés. Et comme ils requièrent moins d’entretien, les visites au service sont moins fréquentes. Autre réalité : les concessionnaires doivent être en mesure de supporter les rabais gouvernementaux un certain temps – jusqu’à 13 000 $ dans le cas d’une Ioniq ou d’un Kona électriques – avant d’obtenir les remboursements.
Et la vente en ligne ? Don Romano, président et directeur général de Hyundai Canada croit que la vente en ligne deviendra incontournable au cours des prochaines années. Mais la formule doit être mise au point. « Comment attirer un client potentiel dans la salle d’exposition ? », se demande M. Thibeault. Un acheteur de Montréal qui fait une demande de prix en ligne a-t-il vraiment l’intention d’acheter son véhicule dans la région ou veut-il simplement obtenir un prix pour négocier chez lui ? Conscient de cette nouvelle réalité, le concessionnaire envisage la création d’un poste dédié aux communications en ligne