L’organisation des Constructeurs mondiaux d’automobiles du Canada (CMAC) se dit inquiète en regard d’un protocole d’entente pour la lutte contre les changements climatiques, récemment signé entre le Canada et la Californie.
Concrètement, le protocole d’entente a pour objectif de mettre en place des politiques et des mesures réglementaires en vue de réduire les émissions de gaz à effet de serre et la pollution qui émanent des véhicules. Le Canada et la Californie seront appelés à collaborer de plusieurs façons pour lutter contre les changements climatiques.
CMAC se dit « entièrement d’accord avec la nécessité de réduire l’empreinte carbone du secteur des transports », mais émet certaines réserves.
« Ce qui nous inquiète, c’est qu’on semble mettre la charrue devant les bœufs, explique David Adams, président de CMAC. Les normes d’émission pour les véhicules légers et les camions qui entreront en vigueur en 2025 aux États-Unis n’ont pas encore été établies. Pourtant, la règlementation canadienne actuelle incorpore par renvoi ces mêmes normes, poursuit-il. Bien que nous comprenions le désir de la Californie d’imposer une norme plus sévère que celle des États-Unis, nous soutenons les actions entreprises par les associations états-uniennes de notre secteur d’activité, lesquelles ont demandé au président de s’en tenir à des cibles de réduction des émissions à la fois réalistes et exigeantes qui soient également acceptables pour la Californie, ceci dans le but de préserver une seule norme nationale aux États-Unis et partout en Amérique du Nord. »
La meilleure façon de réduire les émissions de gaz à effet est de mettre en place une seule norme nord-américaine sévère en matière de GES pour les véhicules légers, estime CMAC. Celle-ci devrait par ailleurs garantir que les Canadiens ont accès à un vaste choix de voitures au meilleur prix possible. L’organisation dit défendre une politique publique judicieuse pour assurer que le marché canadien de l’automobile soit concurrentiel et durable.