Au cours des derniers mois, les gens de SSQ Assurance ont mis en place un projet novateur motivé par des desseins écologiques.
En effet, ils prévoient allouer une seconde vie aux coussins gonflables usagés récupérés par l’ARPAC pour la réparation de véhicules accidentés.
Une affaire de courtoisie… environnementale
Dans un contexte où compte le moindre geste destiné à préserver la Terre, des entreprises unissent leurs efforts pour améliorer notre qualité de vie. Ainsi, en collaboration avec Carrossier ProColor et Progipix, un premier véhicule accidenté a récemment hérité d’un second coussin gonflable à moindre coût, et il est utilisé comme voiture de courtoisie chez un carrossier qui en a fait l’acquisition. Simon Matte, président-directeur général de l’Association des recycleurs de pièces d’autos et de camions (ARPAC), parle de l’objectif principal d’une telle démarche.
« Il s’agit de démontrer l’ensemble des bienfaits résultant de l’utilisation de coussins gonflables usagés pour la réparation des véhicules accidentés. »
Une initiative reconnue légalement depuis plus de deux ans, mais soumise à des critères rigoureux pour des raisons évidentes de sécurité.
« Depuis juillet 2016 au Québec, la loi permet d’utiliser des coussins gonflables usagés issus du processus sécuritaire de certification et de vente de l’ARPAC, développé en collaboration avec la SAAQ », précise M. Matte.
Un legs peu enviable
Au fil des ans, au Québec, pendant la durée de l’interdiction de leur réemploi qui datait de 1999, ce sont plus d’un million de coussins gonflables qui, annuellement, étaient détruits, dissipés dans la nature. Évidemment, comme le tout représente une valeur de plusieurs centaines de millions de dollars, Sylvain Guillemette, directeur de l’estimation automobile et habitation chez SSQ Assurance, insiste aussi pour parler d’économie.
« Ce projet vise à inverser la situation qui prévaut depuis plus de dix ans, afin de diminuer les coûts d’indemnisation en assurance automobile, de maintenir des primes à un niveau concurrentiel et de diminuer notre empreinte environnementale en participant à l’économie circulaire. »
En prônant à la fois la diminution à la source de la consommation des matières premières, la réutilisation des coussins gonflables usagés et l’augmentation de la durée de vie utile de biens comme les automobiles accidentées, les gens de l’ARPAC et de SSQ Assurance se basent sur des arguments solides et fort à propos, compte tenu de la conjoncture sociale qui sévit, argue Simon Matte.
« Donner une nouvelle vie aux ressources permet une plus longue utilisation des voitures et des coussins, au lieu d’en fabriquer d’autres inutilement. »
Enfin, pour les aider à donner un sens à cette mission, MM. Guillemette et Matte espèrent que cette prise de conscience servira d’étincelle et qu’elle fera éventuellement boule de neige dans l’industrie.
« Nous souhaitons que les carrossiers et les nombreux membres du monde de l’assurance emboîtent le pas et adoptent eux aussi cette pratique, qui se veut à la fois écologique et avantageuse sur le plan économique. »