Le 28 septembre, des professionnels de tout le secteur carrossier du Canada (et des États-Unis) se sont réunis à l’hôtel Radisson, à l’aéroport de Vancouver à Richmond, en Colombie-Britannique, pour le troisième événement du CCIF de cette année.
Avec une participation accrue de 20 % et un nombre record de 347 inscriptions, l’événement a également servi à tester la toute nouvelle application du CCIF, qui sera lancée officiellement à Toronto l’année prochaine.
En vue du 20e anniversaire
Le CCIF célébrera son 20e anniversaire à Toronto avec un gala spécial après le forum.
Revenons à Vancouver, où l’événement était riche en contenu et en idées.
Le président du CCIF, Patrice Marcil, a donné les dernières nouvelles du programme de commandite industrie-éducation connexion (CI-EC). « Nous avons formé un sous-comité qui fonctionne très bien », affirme-t-il.
Marcil a souligné que la CI-EC se concentre sur quatre domaines principaux : les tâches dans un centre de collision; le perfectionnement des instructeurs dans les écoles et les collèges techniques; le maintien de la main-d’œuvre et l’équipement scolaire. Il a donné un aperçu des initiatives actuelles : sondage auprès des instructeurs, visites scolaires, sondages continus auprès des étudiants, journées carrières, séminaires de formation et calendrier de formation du CCIF.
De plus, le sous-comité a travaillé sur un projet vidéo présentant sept rôles dans un atelier de carrosserie que les participants du CCIF Vancouver ont eu la chance de voir.
Mise à jour de l’AutoConnexe
Shamia Quarishi, spécialiste en transfert des connaissances de l’AIA Canada, a fait le point sur AutoConnexe, rapport d’information sur le marché du travail de l’association. Le site Web d’AutoConnexe a été présenté lors d’une démonstration en direct dont Quarishi a profité pour montrer au public sa facilité de navigation et de recherche d’information. Des statistiques sur la diversité des provinces en passant par la description de postes, les collèges techniques et les programmes de formation, le site Web est conçu pour offrir une vue complète du marché du travail au Canada. « Nous avons participé à la concrétisation de ce site Web, a déclaré Quarishi. Nous voulons que ce soit une plate-forme qui rassemble toute l’information dont nous disposons afin de la partager pour l’amélioration et la durabilité de notre industrie. »
Craig Woods et Kathryn Rockwell, Industry Training Authority en Colombie-Britannique, ont discuté de l’harmonisation des métiers du Sceau rouge tant attendue. Une initiative a été lancée afin de simplifier le processus d’obtention de la certification Sceau rouge, de faire reconnaître ces qualifications dans différentes provinces et de normaliser le nombre d’heures requises en classe et au travail.
Les changements devraient être mis en œuvre dès 2020 et les titres d’emplois seront également modifiés. Par exemple, un carrossier de véhicules automobiles deviendra un technicien en carrosserie; un peintre automobile, technicien en finition automobile.
Trois panels de discussions
Les points saillants de la journée comprenaient trois panels de discussions, dont le premier portait sur l’accréditation et la certification des équipementiers du point de vue des assureurs. Animé par Rocco Neglia de l’AIA, le panel a accueilli Vito Albanese, ICBC; William Perreault, Desjardins; et Dario Ricciutelli, Wawanesa.
On pense qu’aujourd’hui la complexité des véhicules et le processus de réparation lui-même sont essentiellement des enjeux de taille et qu’on les différencie en termes d’efficacité et grâce à des indicateurs de rendement clés (IRC) capables de mesurer avec précision les performances de l’atelier. Albanese a noté qu’en Colombie-Britannique, où les assurances publiques dominent, de telles statistiques sont généralement plus faciles à gérer, car il existe un seul ensemble de mesures et d’objectifs.
Un problème récurrent au Canada est que présentement, un grand nombre d’ateliers agissent différemment et ne suivent pas les mêmes procédures et IRC. Les participants au panel sont unanimes : pour un avenir prometteur, le secteur doit s’autoréglementer en matière de processus de réparation et le soutien aux ateliers moins performants devrait être un facteur prioritaire des assureurs.
On pense également qu’un standard d’accréditation, comme en médecine, contribuerait grandement à l’établissement d’une base solide pour garantir des réparations d’une qualité constante.
Les femmes du secteur carrossier
Annabel Cormack, animatrice du deuxième panel, a discuté des carrossières et de leurs aspirations, des obstacles et des perspectives dans l’industrie. Le panel accueillait Tracey Charest, Intact assurance; Theresa Jachnycky, Gateway Autobody; Mary Mahoney, Enterprise Holdings; Kathy Parlsow, ICBC; Petra Schroder, WIN; Chelsea Stebner, Parr Auto Body; ainsi que Kiara Reissner, apprentie carrossière. Elles ont abordé un large éventail de sujets, tout en soulignant l’importance de la diversité au travail et la contribution des femmes au secteur en matière de professionnalisme, de résolution de problèmes et d’inclusion.
Le troisième panel est revenu sur l’accréditation et la certification, mais cette fois du point de vue des réparateurs. L’animateur Rocco Neglia a accueilli sur scène Flavio Battilana, CSN Collision Centres; Rick Hatswell, Craftsman Collision; Tony Mammone, CARSTAR; Andrew Neufeld, Fix Auto; Paul Prochilo, Simplicity Car Care; et Peter Sziklai, Taswwassen Collision.
Les discussions ont principalement porté sur la performance des ateliers, la qualité des réparations et l’analyse comparative. Tous ont convenu que l’accréditation est aujourd’hui le fondement de toutes les procédures de réparation et que les programmes de certification des s équipementiers y contribuent, ainsi que certains équipementiers, notamment les marques de luxe, qui exigent des procédures de réparation spécifiques au Canada et dans le monde entier. Les participants ont conclu que l’objectif était de tirer parti de l’accréditation et des programmes des équipementiers individuels pour toujours garantir des réparations d’excellente qualité, quels que soient les IRC et les contraintes de temps.
La conclusion était unanime : les ateliers qui investissent dans les outils et la formation devraient être ceux qui percent dans le marché et qui sont appuyés par les assureurs, les équipementiers et autres parties prenantes clés.
Parmi les faits saillants de l’évènement, notons aussi la présentation de Kelby Haldorson, BCIT, sur les avancées technologiques d’I-CAR pour les équipementiers, le réseautage, le déjeuner et le dîner commandités, ainsi que le superbe cocktail du 27 septembre.
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