Être propre comme un sou neuf : un caprice, une question d’image ou une nécessité ?
Si vous avez eu l’occasion de visiter l’atelier du centre de formation d’un fournisseur, je suis sûr que vous vous êtes cru à un puits de NASCAR ou de F1.
Sa propreté chirurgicale laisse une empreinte indélébile, même si votre atelier est somme toute comparable, malgré l’importance de votre achalandage.
C’est étrange de s’arrêter au fait que si nos tâches sont infiniment plus salissantes que celles de la maison, on doit en quelque sorte constamment laver plus blanc que blanc.
Qu’on le veuille ou non, nous n’avons pas le choix d’éliminer le moindre risque de contamination, qu’il s’agisse de poussière ou d’éléments d’autre nature.
Peintre et sarrau colorés
On sourit peut-être en apercevant un peintre qui porte les couleurs de sa journée, même si c’est franchement plus inquiétant que drôle.
Pire, s’ils servent encore, le sarrau ou la combinaison qui tiennent debout à eux seuls dénotent un cas carrément dramatique, sinon tragique.
Un monde de différence en comparaison des ateliers où, sans que leurs installations aient forcément coûté une fortune, on mangerait sur le plancher, comme on dit.
Place nette et rentabilité
La propreté non réglementée est donc une affaire de choix de gestion et de comportements personnels, et non de dimension des lieux.
Elle devrait pourtant aller de soi, puisqu’il est prouvé que plus on fait « place nette », plus l’atelier est rentable en raison du mieux-être du personnel et du faible taux de reprises.
Être propre est même un atout déterminant dans le recrutement de la jeune relève qui associe le métier à l’avancement de la technologie.
Ni crachats, ni taches
Il y a peu, j’ai été ravi de voir un peintre nettoyer son équipement après chaque session et veiller à ce que ses vêtements et ses articles de protection soient propres.
Je suis convaincu qu’il n’a jamais eu de mauvaises surprises à cause de buses encrassées, comme de godets contenant des résidus de peinture aux teintes inattendues.
On peut également présumer qu’il ne lui est jamais arrivé de devoir reprendre une tricouche parce que le pistolet a craché ou encore vaporisé un mélange contaminé.
Les croûtes de coulisse
Impossible également de dissocier de la chambre à peinture les tâches préliminaires d’entretien du matériel et de la préparation des mélanges.
Lorsque je vois une salle pleine de croûtes de couleurs sur le plancher, le comptoir et la balance qu’il y a dans les contenants, je me demande chaque fois ce qui en résulte.
Dans cette condition, il est impossible que les peintres puissent faire un excellent travail, vu d’ailleurs l’extrême sensibilité du système de mesure et de sa tolérance au centième de gramme près.
Toujours se masquer
Enfin, aussi prioritaire que soit la propreté, on ne peut négliger de se protéger des isocyanates en portant l’équipement d’adduction d’air qu’impose la CNESST.