C’est sur le thème de l’ergonomie qu’Auto Prévention présentait son 34e colloque, le 24 mars au Château Vaudreuil. Conviés parmi les associations membres d’Auto Prévention, environ 175 participants ont assisté aux conférences et ont visité les 11 exposants qui tenaient des kiosques axés sur le thème de la journée.
Les bonnes pratiques à adopter et à instaurer en milieu de travail étaient au cœur des présentations de cette journée dédiée à la santé musculosquelettique des travailleurs. L’évènement s’est décliné sous plusieurs angles, passant de l’instauration d’une culture de prévention en entreprise jusqu’aux cours d’anatomie. La journée s’est conclue par une conférence éloquente de Rose-Marie Charest, psychologue renommée, sur le travail comme source de stress et de bonheur.
De nombreux prix de présence, offerts par les commanditaires de l’évènement, ont permis aux gagnants de repartir mieux équipés vers leurs lieux de travail. Les participants ont ensuite été conviés au cocktail et au banquet organisé par Auto Prévention, animé par le groupe Beatles Story Band.
Instaurer de bonnes pratiques
Pour introduire la matière, la conférencière Marie Laberge, qui a accompagné de nombreuses entreprises en santé et sécurité au travail, a détaillé les façons d’intégrer des pratiques de prévention en entreprise, non pas en contraignant, mais en collaborant avec les employés.
Pour illustrer la responsabilité des deux partis dans l’établissement et le respect des mesures préventives, Mme Laberge a utilisé l’exemple d’un accident autour du système de filtration et de ventilation d’une chambre à peinture. Les causes étaient autant organisationnelles qu’opérationnelles : on a réalisé, d’une part, que l’organisation n’avait pas mis en place de protocole clair à suivre. D’autre part, les techniciens avaient jugé superflues les étapes de sécurité, vu la rapidité du travail à faire. « Il importe de créer une culture d’influence, où la prévention sera constante et ira de soi pour tous », indique Mme Laberge.
Des négligences coûteuses
Le prix de la négligence sur le plan ergonomique en entreprise a été soulevé tout au long de l’évènement. Présent à titre de participant, Luc Fillion, directeur et conseiller stratégique à la Corporation des carrossiers professionnels du Québec (CCPQ), a insisté sur les coûts élevés d’une telle négligence dans les ateliers de carrosserie.
« Les coûts engendrés par de telles lacunes en matière de prévention sont très élevés. Il nous importe de protéger la santé de nos techniciens et d’éviter les pertes en journées de maladie, mais il faut aussi ternir compte des pertes en productivité : un employé qui développe un mal de dos sera moins productif », souligne-t-il.
« À la CCPQ, nous nous efforçons de trouver de nouvelles façons de faire le travail, par exemple, avec de nouveaux outils pour déplacer les véhicules ou avec l’ajout, à portée de main, de charriots pratiques adaptés aux portières et aux pièces plus lourdes à manœuvrer. Ça peut être aussi simple que de mettre deux techniciens sur une tâche », ajoute-t-il.