Gérer de manière à ce que la productivité soit optimale est d’abord une question d’environnement et de gros bon sens.
Aucun logiciel, aucune formation, aussi pointus soient-ils, ne sont efficaces si les règles de base dictées par le simple bon sens ne sont pas appliquées.
Répéter des centaines de fois qu’il est essentiel d’être ordonné pour l’exécution optimale des tâches n’a qu’un effet limité si le milieu de travail ne s’y prête pas.
Neuf ou non
Qu’un atelier soit ou non flambant neuf, il devrait avoir ces caractéristiques à la portée de tous que sont les conditions favorables à l’atteinte d’une productivité maximale.
Quelle image a-t-on du bâtiment idéal si ce n’est sa configuration, son aménagement, sa propreté et cet éclairage dont l’efficacité étonne en comparaison du passé ?
Bien que je sache que beaucoup d’ateliers ne sont pas configurés de façon idéale pour mille raisons – dont celle d’avoir été aménagés en diverses constructions –, des solutions majeures sont applicables.
Décoincer les employés
La première de ces solutions n’exige aucun déboursé, puisqu’il s’agit tout bonnement de décoincer les employés en délimitant leurs postes par des lignes jaunes.
On sourit chaque fois que je fais cette suggestion, mais ces lignes ne sont pas décoratives. Elles réservent à chacun un espace de 13 par 20 pi, ce qui permet de faire un bond en temps et en qualité.
Il n’est pas normal qu’un carrossier se contorsionne, limite ses mouvements, s’impatiente et perde de l’énergie durant des heures parce qu’il est coincé par les véhicules qui l’entourent.
Adopter le blanc
Comme nous n’avons pas des yeux de chat, je suis également estomaqué quand je mets les pieds dans un atelier où je ne vois même pas sur quoi je risque de marcher.
Comme l’ouïe, la vue étant un sens qui consomme beaucoup d’énergie, il devrait aller de soi de veiller à ce l’atelier soit convenablement éclairé.
Pour ce faire, il suffit d’investir quelques centaines de dollars pour repeindre murs et plafonds en blanc, et de faire installer, grâce à une substantielle subvention d’Hydro-Québec, un puissant éclairage de type DEL.
Désengorger l’espace
Autre observation qui me scie les jambes : ces ateliers-stationnements où les véhicules en attente devraient être à l’extérieur plutôt que de constituer des entraves à la production.
Dans la presque totalité de ces cas, cette situation est aussi inexplicable que totalement inacceptable, en ce sens qu’elle dénote des lacunes sur le plan de l’estimation ou de la gestion.
D’ailleurs, que le réflexe soit ou non celui de l’écureuil, on sait pourtant que qui trop embrasse, mal étreint, et que la modération fait loi. Rien, toutefois, qui soit impossible à corriger.
Viser le rectangle
Enfin, il est recommandé à quiconque entend se construire, agrandir ou rénover, d’avoir en tête que la configuration idéale est celle du rectangle permettant un cycle en U. Prospère est celui qui agit.